Le «deal» du 21e siècle?

Lundi était la journée mondiale d’une espèce en voie de disparition que nous pensions éternelle : la démocratie. Oui, notre mode de gouvernement est en péril. En mars dernier, une étude révélait que, pour la première fois depuis 20 ans, le nombre de nations démocratiques était inférieur à celui des autocraties.

Ce constat est principalement dû au fait qu’en deux décennies, de nombreux États ont glissé d’un système démocratique vers une autocratie électorale, comme l’Inde dont les visions hégémoniques du parti au pouvoir se révèlent de plus en plus. Ainsi, cette marche en avant n’a pas pour cause des putschs, mais bien l’érosion de la volonté des peuples de vivre libres et égaux, de la lassitude de nos sociétés à défendre les idéaux des Lumières.

Selon diverses études, la tentation existe toujours plus chez les dernières générations à se tourner vers un pouvoir autoritaire. Tranquillité et confort matériel contre abandon de nos libertés et de nos valeurs, le « deal » du siècle à venir, y compris en Occident ?

Alors, faut-il faire le deuil de la démocratie ? Orwell le prédisait. Dans 1984, le héros Winston, après sa rébellion contre le régime totalitaire, ne finit-il pas par l’accepter…