Le combat se poursuit à Berne
Nous vous en avions parlé il y a quelque temps déjà. La fondation SOS Chats Noiraigue mène un combat contre les euthanasies abusives des animaux domestiques. Elle entend pousser les politiques à la création d’une loi interdisant de tuer tout compagnon de vie en bonne santé. Après une longue période de récolte de signatures, une quinzaine de membres de l’association s’est rendue à la Chancellerie fédérale pour y déposer sa pétition. C’est fort de plus de 31’000 paraphes que Tomi Tomek, Aurore Lecerf et d’autres compagnons de lutte ont débarqué à Berne le 2 mars dernier. La bataille s’apprête à devenir politique.
44 associations ont rejoint le champ de bataille
Le moins que l’on puisse dire, c’est que SOS Chats Noiraigue sait regrouper autour d’elle pour porter ses causes. Ainsi, ce ne sont pas moins de 44 organisations et associations qui soutiennent officiellement cette pétition. Des personnalités, comme l’ex-miss Suisse Lauriane Gilliéron, sont aussi en première ligne. Et quelques membres de partis politiques sont sensibles à cette cause comme Céline Vara et Raphaël Mahaim (Les Verts).
« La commission du parlement va étudier notre pétition et la faire suivre à l’une des deux chambres fédérales. Si elle part au Conseil des États, c’est Céline qui s’occupera de la suite des opérations (en déposant une motion par exemple). Et si elle s’en va au Conseil national, c’est Raphaël qui en héritera », précise Tomi Tomek. La Vallonnière se dit également satisfaite par le soutien reçu dans notre région. « Les habitants ont été beaucoup à signer notre texte pendant que plusieurs associations du Val-de-Travers nous ont rejoints. »
Ouverture d’une enquête à chaque dénonciation
La SPA du Val-de-Travers et le Refuge animalier des Oeillons sont de ceux-là. « Le plus important à mentionner est ce qui pourra changer si on est entendu. Si tel est le cas, le Ministère public et le vétérinaire cantonal devront ouvrir un dossier à chaque fois qu’une dénonciation d’euthanasie abusive est déposée », poursuit Tomi. Ce qui n’est donc pas le cas aujourd’hui ? « Absolument pas ! Si la dénonciation ne vient pas du propriétaire de l’animal (ce qui n’a pas de sens) alors elle passe directement à la poubelle. Le cas n’est même pas étudié. SOS Chats a même soutenu un propriétaire qui avait placé son matou dans un refuge et qui a ensuite su qu’il avait été tué. Sa plainte n’a pas été reçue par le Ministère public car une mise à mort abusive ne peut plus être dénoncée après trois mois de placement. » D’autres pays, comme l’Irlande, ont déjà voté une loi bannissant ce genre de pratique.
Kevin Vaucher