La Vallonnière (par)court Hong Kong
Les Européens ont l’habitude d’entendre parler de Hong Kong à travers les tensions qui éclatent parfois dans le pays. Mais Hong Kong, c’est aussi bien d’autres choses dont on ne parle pas dans les médias. La Vallonnière Loraine Gfeller peut en témoigner. Elle qui vit depuis trois ans dans cette ancienne colonie britannique. Elle y a débarqué avec sa passion de l’horlogerie, qu’elle partage en organisant des « masterclass » sur le sujet. L’ancienne athlète du ski-club La Brévine a néanmoins troqué ses skis pour une paire de baskets. Elle maintient son endurance en participant à différentes courses à pied. Le week-end dernier, elle s’est frottée au majestueux ultra-trail Vibram de Hong Kong.
Un menu gargantuesque avalé en 21 h 10
Dans le reste du monde, les trails se font très majoritairement sur terrain souple, souvent en montagne. Or, celui de Hong Kong est réputé particulièrement difficile en raison de ses nombreuses portions de béton et des nombreuses marches qu’il convient de grimper durant les 103 kilomètres d’effort. Le dénivelé positif de plus de 5300 mètres ne ment pas sur l’intensité qui est demandée aux sportifs. Le taux d’abandons y est d’ailleurs de 20 % en moyenne. Mais il peut monter au-delà des 30 % en fonction des conditions météo. Cette année, 1362 participants ont terminé ce pensum dont 300 femmes. La première a franchi la ligne d’arrivée avec un chrono de 13 h 49. Loraine Gfeller est allée au bout de son rêve en venant à bout de ce gargantuesque menu en 21 heures et 10 minutes (108e féminine). Une jolie « perf », à l’autre bout du monde, qui valait bien cet écho jusqu’au Vallon.