La fusée ECC est (bien) lancée!
Avant la pause estivale du Courrier, nous vous avions parlé de la création d’un club de conversation immersif en anglais… à Môtiers. Cet endroit où on ne parle qu’anglais se trouve dans les murs de l’établissement « à Côté ». Les rencontres s’y tiennent tous les derniers mardis du mois sur le coup de 19 heures. à l’ECC (English Conversation Club), l’immersion dure trois phases de 30 minutes : conversation libre, prise de parole d’un conférencier puis questions-réponses. On fait le point après les deux premières rencontres !
Les gens arrivent les uns après les autres dans l’arrière-salle (ou sur la terrasse) d’« à Côté ». Ils se saluent et s’installent au gré des conversations aux tables qui occupent l’espace. Pendant que certains « traînent » encore debout, d’autres sont déjà installés et ils se commandent un verre. Tout se déroule en anglais évidemment. De sorte qu’on pourrait se croire dans un café, ou un « tea-room » anglais. « Je vous arrête tout de suite », balance Olivier D. Barrelet.
« Pas un coffee shop »
Le Môtisan est l’initiateur de ce projet et il a une vision très posée de ce qu’il souhaite proposer aux « Vallonniers-Anglais ». « Ce n’est pas un coffee shop où on s’assied et où on refait le monde durant 2 heures. Ici, il y a certes un moment de conversation libre de 30 minutes au début mais je tiens également à la suite de la soirée. » La parole est donnée à un conférencier pour trente nouvelles minutes. Durant cette demi-heure, l’orateur est libre de parler du sujet qu’il désire (prévu à l’avance). Puis vient la phase des questions-réponses pour conclure la soirée. En trois phases, voici la « fusée ECC » ainsi lancée !
Petit tour chez les Amish
Après la séance initiale de présentation du projet, c’est Barrelet lui-même qui a ouvert la voie, le 25 juillet, avec une conférence sur « L’énigme Amish, les précurseurs de la protection de l’environnement. » L’homme connaît bien le sujet puisqu’il a côtoyé cette communauté religieuse chrétienne lorsqu’il vivait en Pennsylvanie. « Le concept est d’avoir un maximum de diversité dans les thèmes proposés. Nous préparons déjà les prochaines conférences et nous avons évoqué quelques pistes parmi lesquelles des sujets comme ChatGPT (une intelligence artificielle en train de révolutionner notre rapport au monde et à l’humain), le peintre van Gogh, l’Inde ou Michael Jackson. » C’est varié, en effet ! C’est varié et ça plaît. Lors de la soirée autour des Amish, il y avait 23 personnes présentes.
Le 29 août, place au Japon
« Je suis surpris en bien. Les gens n’ont aucun blocage pour parler en anglais tout au long de la soirée. Un groupe de 20 à 25 personnes est en train de se former et on accueille volontiers des nouveaux. On pourrait aussi envisager créer des synergies avec les jeunes élèves, pour qui il est intéressant d’être confrontés à la langue anglaise en immersion », développe Barrelet. L’autre grand concept est de transformer les participants en conférenciers d’un soir. Et là, c’est un peu moins fluide pour le moment. « Certains ont un peu peur de se lancer pour le moment mais ça évolue gentiment. Je les accompagne volontiers dans la préparation de leur prise de parole. » Lors de la prochaine séance, le 29 août, c’est Jonas Vouga qui parlera du Japon. Un pays dans lequel il a vécu plusieurs années avec son compagnon Shinsuke Matsushita.
Kevin Vaucher