Grand frisson, casino et shopping à Las Vegas !
Il y a trois semaines, le pilote de kart Loïc Vindice était envoyé à Las Vegas par son écurie italienne GP Racing. Le Vallonnier avait pour mission de représenter au mieux sa marque le temps de cinq jours de course et d’essais. Outre la réussite sportive de cet objectif, cette escapade américaine a aussi été l’occasion de vivre une dizaine de jours sur place en famille. Si Loïc Vindice n’a pas fait dans un remake du film « Very bad trip », il s’est quand même laissé aller à quelques « exubérances » dans la ville du péché. Magnéto !
C’est avec son papa (dans le rôle du mécano), sa maman (dans le rôle de soutien psychologique) et son frère (dans le rôle de meilleur ami) que Loïc Vindice s’en est allé passer quelques jours à Vegas ! « Je ne partais pas en vacances mais j’en ai quand même profité pour partir quelques jours avant les premiers essais sur circuit. » Le circuit dont il parle est un parcours tracé depuis 25 éditions sur le parking d’un célèbre hôtel de la ville. Le jour de la course, ce sont quelque 10’000 spectateurs qui sont venus encourager les près de 600 pilotes engagés durant la journée. « à titre de comparaison, une grosse course de karting attire cinq fois moins de monde en Europe. »
Le soir, tous au casino !
Voilà le décor planté. Comment ! Vous voulez encore plus d’Amérique ? Très bien, alors imaginez des centaines de gros camping-cars américains arrivés sur ce parking uniquement pour venir encourager les pilotes. L’image est plus parlante ? « C’était assez fou de voir arriver tous ces gens et leurs énormes véhicules. Ils ne font vraiment pas dans la finesse », se remémore-t-il en rigolant. « Et le soir, quand on avait terminé de tourner sur le circuit, tout le monde partait jouer au casino. Je dois dire que j’ai également tenté ma chance. Je l’ai fait principalement pour le symbole que par réelle ambition de repartir avec le jackpot. ça ne m’a pas remboursé le prix du voyage », plaisante-t-il encore.
Kart monté en Italie et envoyé à Las Vegas
Le pilote a « uniquement » dû payer ses frais de transport personnel et d’hébergement. Tout le reste a été pris en charge par son constructeur italien GP Racing. « Le plus cher était clairement d’envoyer le matériel sur place. Mon kart a été assemblé en Italie avant d’être envoyé à Las Vegas avec quelques moteurs de remplacement. Je suis arrivé le samedi sur place et les premiers essais commençaient le mercredi. J’ai donc pu récupérer le matériel entre-temps. » Compte tenu du nombre extraordinairement élevé de pilotes – 80 dans la catégorie reine dans laquelle concourait Vindice –, quatre manches de sélection ont eu lieu avant de sélectionner les 40 meilleurs pilotes pour la course du dimanche.
Spectacle poussé à l’extrême, les ambulances défilent
Le Vallonnier a alterné le bon et le « pas de chance ». « J’ai remporté une manche puis j’ai terminé douzième de la suivante. Mais j’ai aussi connu deux accidents mineurs qui ne m’ont pas permis d’être classé dans les deux autres séances. Malgré tout, j’ai été sélectionné pour la finale en 35e position. » à Vegas, c’est le spectacle d’abord, les accidents sont donc considérés comme des éléments de « show ». « J’ai vu passer au moins dix fois l’ambulance autour de moi. C’est vraiment le spectacle poussé à l’extrême. ça bouscule beaucoup en course et c’est vraiment la guerre sur le circuit. En Europe, un accident engendre ensuite une certaine retenue et les directeurs de course demandent généralement aux pilotes de se calmer un peu. Là, ce n’était pas du tout cet état d’esprit. C’est une grosse différence. »
Les meilleurs pilotes envoyés pour briller
Sur le « circuit de Monaco américain », Loïc Vindice a fait une belle course dominicale en remontant de douze places (23e du classement général). Le résultat sportif revêtait une importance particulière, comme nous l’explique le Fleurisan :
Le karting est quelque chose de très européen. Les meilleurs pilotes viennent de là (la victoire est d’ailleurs revenue à un Espagnol) et le matériel aussi.
Si les constructeurs européens vont courir à Las Vegas, c’est pour faire leur pub outre-Atlantique sur la plus grande course du continent américain. Ils y envoient donc leur meilleur pilote pour représenter leur marque au mieux. Une fois le travail fait, Loïc et sa famille ont profité d’un jour de shopping sur place avant de rentrer en Suisse. Des souvenirs plein les sacs et encore avec quelques étoiles américaines dans les yeux.
Kevin Vaucher