Hommage à Charles Reussner
Un des derniers pionniers du Val-de-Travers s’en est allé !
Avec le départ de Charles Reussner, cʼest à la fois un pan de la vie associative, sociale, sportive et politique qui disparaît et un modèle de forte personnalité comme le Val-de-Travers en a beaucoup connu. Sans des hommes et des femmes de cette trempe, le Vallon ne serait sans doute pas ce quʼil est aujourdʼhui. Ces visionnaires des années 60 qui ont cru en lʼavenir de cette région. Charles Reussner était de cette « race » là, ces gens qui paient de leur personne pour servir les enfants de leur coin de pays.
Denis Berthoud a bien connu Charles Reussner :
Je resterai avec plein de magnifiques souvenirs de mon ami Charles ! Par le biais du Ski-Club de Fleurier car il a été à lʼorigine de la construction du chalet des Lisières et a grandement contribué au développement de la société quʼil a présidée des années durant. Un souvenir particulier encore… Je lui ai appris à conduire, jʼai donc été pendant deux mois son copilote quand bien même il avait 17 ans de plus que moi. Charles était une personne généreuse, engagée et impliquée dans la vie communautaire. Très dévoué ! Un grand skieur, sport quʼil a pratiqué jusquʼà plus de 80 ans. Le meilleur ? Les soirées « ski » aux Lisières. Charles connaissait de très nombreuses chansons paillardes grâce à ses nombreux séjours à Paris. Tout le répertoire y passait ! Un homme bon, jovial, ouvert. Sʼil a souhaité confier son corps à la science, cʼétait un peu en guise de pied de nez car il nʼétait pas très copain avec Dieu !
Autre ami de Charles Reussner, Denys Minder :
Bon vivant, Charles aimait rigoler et boire un verre, adepte de lʼaccordéon ! Un caractère facile ! Un véritable pionnier au sein de la fameuse équipe du TBRC, avec les Schmutz, Montandon, Hügli, Volkart et Juvet… Cadre chez Numa Jeannin, conseiller général sur les bancs radicaux, gérant de la Société coopérative dʼhabitation de Fleurier et enfin et surtout, président du Ski-Club de Fleurier ! Et même président dʼhonneur !
Son ami et contemporain Robert Basset, lui aussi, est triste :
Nous nʼétions plus que deux contemporains. Me voici tout seul !
Nous avons eu la chance de rencontrer beaucoup de ces pionniers. Tous nous ont laissé une trace indélébile… La passion pour cette région au travers dʼune détermination de tous les instants. De ces gens qui façonnent lʼhistoire du Vallon. On devrait enseigner lʼhistoire des grands hommes du Val-de-Travers à nos enfants. De leur vivant, si possible ! Par respect pour eux, pour mieux comprendre et aimer davantage notre coin de pays. En écoutant les amis de Charles Reussner évoquer les magnifiques moments de vie passés avec lui, a surgi le regret de ne pas avoir connu ce grand homme !
À ses enfants, sa famille et ses amis, nos très sincères condoléances.
Claude-Alain Kleiner