Hermione Guillaume
Chez les Guillaume, rien de «Tell» que le hockey!
Outre l’excellente première moitié de saison de la première équipe du CP Fleurier (voir notre article dédié dans cette édition), on peut dire que c’est l’ensemble du microcosme vallonnier du hockey qui est à la fête en cette fin d’année 2025. La disparition de l’équipe féminine (effectif trop restreint) – que l’on espère temporaire – n’a en rien freiné le développement des jeunes joueuses qui évoluent avec les garçons chez les juniors et qui trouvent souvent des débouchés prometteurs auprès d’équipes féminines. C’est notamment le cas D’Hermione Guillaume, tout juste 12 ans et qui vient de s’engager auprès du LHC Féminin, pensionnaire de LNB. Portrait !
Chez les Guillaume, le hockey est bien plus qu’une activité. C’est un « sport quotidien » qui se pratique en famille. « Entre Erwan (14 ans) et Hermione (12 ans), nous ne savons parfois plus où donner de la tête », rigole le papa, Tell. Chacun a 4 entraînements par semaine, couplés à un match par week-end pour Erwan et même deux rencontres de fin de semaine pour Hermione qui partage ses épaules entre le maillot d’Yverdon (U14 Élites) et celui du LHC Féminin (LNB).
Des week-ends à sillonner la Suisse
Bien sûr, tous les deux ont débuté au sein de la structure du CP Fleurier. « Mes enfants ont eu la chance énorme de côtoyer des formateurs comme Nicolas Motreff, Sandy Jeannin ou encore Philippe Marquis qu’ils ont adorés. » Mais comme souvent, arrive un moment chez les juniors où le choix de s’exporter vers le HCC ou Yverdon se pose : « Ces clubs s’appuient sur des juniors qui évoluent dans des catégories ‹ élites ›, c’est idéal pour notre progression », expose Hermione. Elle et son frère ont finalement choisi Yverdon pour une question de partenariat. Ce qui permet de regrouper les voyages pour les entraînements. « Par contre, ils n’évoluent pas dans la même équipe. Cela arrive que je suive Hermione à Lugano un week-end alors que ma femme Erika prenne la direction de l’autre bout de la Suisse avec Erwan. »
Absence de charge : frustration pour la fille, soulagement pour le papa
Une vie de sacrifices ? Loin de là ! « Tant que nos enfants ont le sourire, nous on les suit à fond. » Cette phrase est importante : ce sont les parents Guillaume qui suivent leurs enfants et non l’inverse. « Nous ne sommes pas du genre à les pousser à faire tel sport ou telle chose mais on sera toujours là pour les accompagner dans ce qu’ils veulent faire. » Depuis le début de ce championnat, la « road map » du couple s’est donc enrichie de la ville de Lausanne. C’est là qu’Hermione découvre le jeu d’adultes en LNB féminine. « J’aime bien mais c’est frustrant de ne pas avoir droit au contact, contrairement à la catégorie junior. » Son papa n’est pas du même avis : « Je suis plutôt soulagé que les charges soient interdites chez les femmes. Vous voyez une jeune fille de 12 ans (âge limite pour jouer en ligue nationale féminine) mise en échec par une joueuse de 30 ans ? Ce n’est pas le même gabarit », ajuste-t-il.
Alissia Waeber : coéquipières chez les adultes, adversaires chez les jeunes
Hermione a commencé le hockey très jeune pour suivre les traces de son frère. Elle espère maintenant pouvoir s’imposer à Lausanne avant de goûter à la LNA et, un jour peut-être, s’envoler vers le championnat LPHF. C’est l’équivalent féminin de la NHL (ligue nord-américaine) chez les hommes. « C’est encore très loin et je ne sais pas si j’arriverai un jour à vivre de cette passion mais j’en ai envie en tout cas », s’encourage la défenseure qui cite une autre Vallonnière – Eva Bargo (Neuchâtel Academy) – comme modèle pour elle. Ce beau tableau régional est encore complété par Alissia Waeber. Cette attaquante formée à Fleurier a également signé une entente avec le LHC Féminin cette saison. Petite originalité sympathique : Hermione et Alissia sont coéquipières à Lausanne mais adversaires chez les juniors puisque la seconde évolue avec les moins de 14 ans (élites) du HCC. Pas de doute, le hockey est loin de « patiner » dans notre région !
Kevin Vaucher







