Le CAAJ et le CNIP font tilt !

Parfois il se cache bien des choses derrière quatre petites lettres : le CAAJ (Centre d’apprentissage de l’Arc jurassien) et le CNIP (Centre neuchâtelois d’intégration professionnelle) ont fait étalage d’une partie de leurs secrets hier mercredi, sur leur site de Couvet. Quatre petites lettres – CNIP – pour 5500 m² d’espace, garantissant une prise en charge idéale des personnes du chômage et de l’AI (80 actuellement en formation), venus pour se perfectionner, se réorienter, se réinsérer et surtout se redonner une chance.

2023 : 80% des personnes à l’AI, passées par le CNIP, ont été engagées en entreprise

« Il y a 80% de pratique et 20% de théorie sur 3 mois à un an de formation. Cet équilibre permet d’asseoir les connaissances professionnelles nouvellement acquises dans différents domaines comme le décolletage, la mécanique, l’automation, le polissage, le contrôle qualité ou encore la logistique. J’aime à dire que nous ne sommes pas une école mais une entreprise de formation », relate Thuan Nguyen (directeur du CNIP). Avec cette vision, le CNIP peut proposer des instructions en adéquation avec les besoins de l’industrie. « Pour les personnes à l’AI, nous avons des coaches qui les suivent en fin de formation pour leur trouver des stages. Grâce à ça, cent pourcents trouvent un stage et 80% sont embauchés (chiffres 2023). » Avec le CNIP, ça fait tilt ! Du côté des chômeurs, l’envie de trouver un emploi chez les participants est aussi très forte. C’est notamment le cas de Simon, en formation depuis un peu plus d’un mois sur les machines de décolletage CNC.

Quatre partenaires vallonniers pour le CAAJ

« Je suis là pour perfectionner mes compétences et devenir plus attractif pour les employeurs. C’est vraiment super, j’ai déjà beaucoup appris en peu de temps. Cela me conforte dans le fait que je suis à la bonne place. » Peut-être y a-t-il un coup à jouer en micromécanique ? En tout cas, du côté du CAAJ, le formateur Claude Monney affirme que 50 apprentis par année sont engagés chaque année dans l’une des 46 entreprises partenaires du canton. Qu’en disent les entreprises vallonnières partenaires (Vaucher Manufacture, Chopard, Valfleurier et Baud) ? « Après 2 ans de formation au sein du CAAJ, les personnes formées viennent chez nous pour poursuivre le cursus en entreprise. C’est une bonne main-d’œuvre qui maîtrise les bases du métier. En revanche, il y a un manque de relève qui devient criant. La mécanique attire moins qu’à une certaine époque », disent les représentants vallonniers en accord. Bref, le CAAJ, ça fait tilt mais ce serait bien que ça devienne carrément un « banger » chez les jeunes (ils comprendront ce terme, ne vous inquiétez pas).

Kevin Vaucher