Foire de Couvet, made in…
Ô foire de mon enfance, dis-moi…
Oui je sais, travaux obligent tu retrouveras sans doute la Grand’Rue l’année prochaine. Mais encore ? Au niveau emplettes, je m’aperçois qu’il faut avoir de plus en plus les moyens pour s’offrir un savon de Marseille, un saucisson sec des Grisons ou une poignée d’olives au détail, à défaut d’une corbeille en osier, gâteau au fromage du coin ou barbe à papa. Mais la question n’est pas là.
Peut-on m’expliquer pourquoi, sur un périmètre aussi restreint, on ne trouve pas moins de 5 stands qui vendent les mêmes produits tenus par des gens visiblement tous de la même origine, plus occupés à pianoter sur leur portable qu’à vanter leurs produits ? D’où ça vient, quelles normes de fabrication, quelle sécurité, éthique et traçabilité ? Est-on sûr que ces gens ne sont pas exploités par des réseaux bien organisés, voire mafieux. Et cette autre dame qui vend des sacs en jeans recyclés d’affirmer « c’est fabriqué en Europe, oui oui, en Europe ! » ah oui, où ça ? « En France, euh aussi aux États-Unis ! », véridique !
Qui serait responsable d’une intoxication à des produits de fabrication dangereux ou d’un accident grave avec un jouet d’enfants pas aux normes ? La Commune qui laisse la foire de Couvet s’envahir de marchands du temple ou la faute à pas de chance ?
N’imaginez pas de ma part des idées protectionnistes ou d’exclusion, mais à l’heure où les ongleries et les barbiers prolifèrent dans nos bourgades, où les commerces en ligne chinois sont loin d’exemplarité, sommes-nous sûrs que nos autorités et la police qui patrouille en ces lieux contrôlent parfaitement ce petit monde des vendeurs de foire ?
Dans l’attente de nouvelles rassurantes, vive la prochaine foire de printemps !
Anouk Landry, Fleurier






