Focus sur l’accueil extrafamilial
Fleurisans et Butterans sous bonne garde !
Cette semaine, on poursuit notre petit tour des accueils pré et parascolaires du Val-de-Travers. Parmi les responsables de sites – toutes féminines –, on trouve Clio Gerussi, en charge des parascolaires de Fleurier et de Buttes. Elle évoque avec nous la vague de « bébés Covid », la période cruciale de l’entrée à l’école obligatoire (4 ans) et l’organisation quotidienne de ces structures cruciales dans le développement des enfants.
Au Val-de-Travers, les femmes sont apparemment reines dans le domaine de l’accueil extra familial. Lorsque j’arrive à l’étage du nouveau bâtiment de Longereuse, il n’y a que des visages féminins sur la porte qui affiche fièrement les membres du personnel. Doit-on en déduire que le verrou de l’égalité n’a pas encore sauté ? « C’est vrai qu’il y a peu d’hommes dans les métiers de l’enfance. Lorsque j’étais en formation, nous étions 24 femmes pour un seul représentant masculin. Pourtant, ils s’occupent aussi très bien des enfants et on est ouvert à toutes les candidatures, c’est le CV, les compétences et l’expérience qui comptent », réagit Clio Gerussi.
Les plus jeunes restent dans le bâtiment de l’école enfantine
Un auxiliaire homme va prochainement Un auxiliaire homme va prochainement rejoindre l’équipe de Fleurier. Un auxiliaire est une personne sans diplôme dans ce secteur d’activités mais ayant de l’expérience auprès des enfants. « L’idée est de la former au métier d’assistant socio-éducatif avec un cursus accéléré (équivalent du niveau CFC). Le niveau supérieur est ensuite l’éducateur ou l’éducatrice de l’enfance, correspondant à un bagage de l’École supérieure. » Et pour poser les bases bien comme il faut, sachez encore que le parascolaire comprend les enfants de 4 à 12 ans. À Fleurier, les plus jeunes (4 à 6 ans) occupent le même bâtiment que l’école enfantine (à la rue du Temple), ce qui facilite leur adaptation dans cette période riche en changementss.
La vague de « bébés Covid » arrive-t-elle aujourd’hui ?
Clio Gerussi pose le défi majeur de l’autonomie : « L’arrivée à l’école obligatoire coïncide avec une autonomie plus grande pour eux. La maîtresse est seule avec ses élèves quand nous sommes 1 responsable pour 12 enfants (jusqu’à la 4e Harmos) ou pour 15 enfants (de la 5e à la 8e Harmos) au niveau du parascolaire. » Quatre à cinq ans après le Covid, les bébés conçus pendant le semi-confinement conduisent-ils aujourd’hui à une grosse vague de « bébés Covid » ? « On ressent une augmentation du nombre d’enfants depuis 2024 mais il est difficile d’en connaître la cause. » À Fleurier, la capacité d’accueil maximale est de 24 places à la rue du Temple et une vingtaine de places sont actuellement occupées en moyenne, surtout sur le temps de midi. À Longereuse, cette capacité est de 49 places et une grosse quarantaine sont utilisées aujourd’hui.
Accueil maintenu durant les périodes scolaires
« De plus, on répond aussi à l’urgence à travers ce qu’on appelle les dépannages. Lorsqu’un parent a une obligation imprévue, il peut demander que l’on accueille son enfant sur une plage horaire à laquelle il n’est initialement pas inscrit. Si cela est possible en termes de place et de personnel, nous acceptons la demande qui sera facturée en plus de la fréquentation prévue dans le contrat d’accueil. Quand il y a plusieurs enfants absents (maladie, courses d’école…) le personnel s’adapte rapidement et nous pouvons envoyer du personnel sur d’autres sites vallonniers en cas de besoin. » La coopération entre les différents sites fonctionne déjà à plein lors des vacances scolaires où l’accueil se poursuit malgré des demandes logiquement en baisse : « Pour en bénéficier, tout se passe par inscriptions et on regroupe l’ensemble des parascolaires à Fleurier. Cela changera en février prochain avec deux lieux opérationnels durant les vacances (Fleurier et Couvet). »
Kevin Vaucher
À Buttes, les enfants « montent sur scène »
Du côté de Buttes, aussi sous la responsabilité de Clio Gerussi, le parascolaire peut accueillir jusqu’à 25 enfants et cette jauge est approchée de près lors de certains repas de midi. « On s’occupe également des écoliers de Saint-Sulpice qui se déplacent grâce aux bus scolaires. » Les jeunes sont reçus dans un lieu un peu particulier : la salle de spectacles située dans le collège. « On navigue entre la scène et la fosse », s’amuse-t-elle. Bien sûr, les locaux ont été adaptés pour répondre aux différentes normes pour ce genre d’établissement.





De gauche à droite : Francis Monnier, représentant du comité central de la société philanthropique suisse Union, Pascal Boillat, représentant des Cartons du cœur, Pierre-Alain Schwarb, président des fonds de bienfaisance de la société philanthropique Suisse Union, Christelle Isler et Sylvie Sanjuan, représentantes de Noël Ensemble, Jämes Vaucher, président de la commission philanthropique du cercle du Val-de-Travers de la société philanthropique suisse Union, Gloria Barbezat et Anne-Marie Jaegger, représentantes de l’Avivo. En arrière-plan, Michel Blanc, président du cercle du Val-de-Travers de la société philanthropique suisse Union.