Enfin une bonne nouvelle
Nous sommes riches ! Certes, il ne faut pas chanter victoire : c’est l’État de Neuchâtel qui devient riche… Nous ? Bof… Bon, il faut relativiser : ce n’est ni tous les jours ni chaque année que l’on reçoit 40 millions de francs… dont 27 sont déjà hypothéqués… Mais tout de même : on ne va pas cracher dessus, n’est-ce pas ? Se pose une fameuse question : que faire des 13 millions non encore attribués ? Et surtout, en rêvant un brin (le rêve n’est pas encore taxé par les impôts, profitons-en), que faire de cette manne financière et, surtout, comment en tenir compte si elle venait à tomber beaucoup plus régulièrement ?
À mon humble avis, il faut s’assurer d’une répartition : il ne serait pas normal que tout file à un dicastère en particulier. Je vous laisse le soin d’imaginer vos propres souhaits, en vous priant toutefois de ne pas surdorer des secteurs qui sont déjà amplement pourvus (j’ai lu dans vos pensées…). J’ai bien pris note également que l’on mettait de côté pour des situations exceptionnelles et urgentes : c’est bien, gouverner c’est prévoir ! Le souci, c’est que, parfois, les situations exceptionnelles des uns ne correspondent pas aux urgences des autres… Je vous renvoie à (presque) toutes les prises de bec des partis politiques, de gauche à droite comme de droite à gauche : à force de vouloir tirer la couverture à soi, cela me fait furieusement penser à ce jeu idiot de la corde, où les uns finissent sur le dos tandis que les autres se retrouvent à plat ventre…
Donc, une fois compensée la somme inscrite au budget et les réserves mises de côté par nos écureuils (dont on espère qu’ils retrouvent leurs réserves de noisettes), il faut s’occuper du solde restant… Au vu de la situation actuelle, un apport conséquent à la desserte des régions périphériques par les transports en commun est indispensable. Allez : un car… pardon, un quart (!) du disponible au minimum… que nous puissions nous établir où bon nous semble dans ce canton, ce sans avoir à surveiller constamment l’heure de retour… On ne nous accorde pas toujours la permission de 20 h… Puis, je songe à l’aide sociale : savez-vous que le montant maximal octroyé pour un logement est, dans notre district, de Fr. 760.- ? C’est peu, cela ne reflète pas le prix actuel de la plupart des mises en location et, surtout, c’est inchangé depuis près de 15 ans… Certains organismes d’État ont de la peine à se mettre à la page consternante des réalités économiques… et de la paupérisation d’une frange toujours plus grande de notre population… La présente liste n’est, bien sûr, pas exhaustive.
Si, contre toute attente, l’idée devait ne pas séduire, alors peut-être devrait-on songer à une fusion de cantons, Vaud et Neuchâtel par exemple ? Personnellement, je n’y suis pas favorable… Mais je reconnais volontiers que Vaud gère beaucoup mieux que Neuchâtel tout ce qui concerne les transports publics. Dans ce canton-là, on dispose d’une vue à 360 degrés de la situation et l’on a à cœur de ne laisser personne au bord de la route à faire du stop dès 20 h ou à devoir attendre trois heures d’affilée… Il est vrai que ce n’est pas le même bord politique qui gère ce dicastère chez nos voisins : tout s’explique ! Alors, en mars : à bâbord toute… j’en ai marre de voir voguer la galère !!!
Sylvain Moser, Les Verrières