Élection du Conseil communal : le système actuel a fait ses preuves
Le 15 mai dernier, le Conseil général de Val-de-Travers s’est opposé à l’initiative « + de démocratie à Val-de-Travers ». Le groupe socialiste a voté contre cette initiative et ne la soutiendra pas lors de la votation populaire qui se tiendra en novembre. Trois arguments motivent cette position.
1. Une élection par le peuple ne correspond pas à la réalité de notre commune, ni à ses moyens
Notre commune a des moyens financiers limités. Dans de plus grandes villes, il est possible pour les élus de se reposer sur des grandes directions de services. En revanche, à Val-de-Travers, en plus d’assumer leur responsabilité politique, les membres du Conseil communal doivent aussi conduire leurs équipes au quotidien. Cela implique de sélectionner les candidats à l’exécutif non seulement pour leurs idées, mais également pour leurs compétences de gestion. Cela ne correspond pas à une élection par le peuple, qui est par essence un processus de sélection purement politique. En outre, une élection directe de l’exécutif peut inciter les membres du Conseil communal à retarder le traitement des dossiers délicats ou à prendre des décisions orientées sur le court terme lorsqu’ils sont en campagne pour leur réélection. Selon Emil Margot, cochef du groupe PSVdT, « notre commune n’a pas les moyens de s’offrir des périodes creuses durant lesquelles on repousse les problèmes sous le tapis. »
2. Le système proportionnel n’est pas approprié pour l’élection d’un exécutif
Une élection au système proportionnel telle que proposée par l’initiative favorise nettement les partis qui proposent le plus de candidats. Cela inciterait les formations qui veulent siéger au Conseil communal à présenter un maximum de candidatures, quitte à proposer des personnes qui ne sont pas réellement prêtes à assumer la fonction. Les villes du canton qui fonctionnent avec le système proportionnel ont été confrontées à ces problèmes et Neuchâtel y a renoncé. Le vote populaire a souvent été biaisé en raison de désistements, conduisant au final à l’entrée à l’exécutif de candidat·e·s que la population n’avait pas choisis.
3. Le système actuel fonctionne bien
Compte tenu des réalités de notre commune et de son organisation, le système actuel est une bonne solution. Il permet au Conseil général de choisir parmi les candidatures proposées en tenant compte non seulement des idées politiques des candidat·e·s, mais également de leurs compétences professionnelles et de leur capacité à travailler ensemble au sein de l’exécutif. Le peuple a toujours confirmé dans les urnes les choix du Conseil général, puisque lors des élections qui ont lieu tous les quatre ans, les membres sortants du Conseil communal ont systématiquement été réélus, souvent brillamment.
C’est pour ces différentes raisons que le PSVdT vous invite à refuser cette initiative.
PS Val-de-Travers