Édition 2024 de Chasseron-Buttes
Les organisateurs n’attendent que la neige
Le 4 février prochain, les pentes de La Robella devraient accueillir la 30e édition de la descente de Chasseron-Buttes et la 12e édition de la course de ski-alpinisme, le Trophée du Chasseron. Mais le manque d’enneigement actuel sur les hauteurs de Buttes menace la tenue des deux courses.
Avec 7 kilomètres de longueur et 837 mètres de dénivelé, Chasseron-Buttes possède tous les atouts d’une mythique descente populaire. Et le Trophée du Chasseron, la course de ski-alpinisme, créé en 2009 lors de la renaissance de la manifestation, avec 1564 mètres de dénivelé positif, constitue une compétition idéale en vue de plus prestigieuses, comme la Patrouille des Glaciers. Cette année doit marquer les 30e et 12e éditions des deux courses le 4 février prochain, mais un élément est pour l’instant manquant à l’organisation : la neige.
« Je suis quelqu’un d’optimiste, mais les prévisions pour cette semaine (ndlr : 22 au 28 janvier) laissent peu d’espoir », admet Guillaume Mairy, président du comité d’organisation et de l’association des Amis de Chasseron-Buttes. Une décision finale sur la tenue de l’événement est fixée au 29 janvier. Il y a encore une semaine, l’espoir régnait, avec des chutes de neige d’une vingtaine de centimètres sur les pentes de La Robella et des températures inférieures au zéro Celsius. Toutefois, ces conditions n’étaient pas encore suffisantes pour l’une ou l’autre des courses. « Le vallon des Dénériaz n’était pas assez enneigé et la descente était compliquée jusqu’à La Robella », explique le président du comité en estimant que cela aurait été impraticable pour une compétition.
Parcours alternatifs envisageables
La pluie de ce début de semaine et le redoux annoncé par les prévisions n’invitent pas à l’optimisme. Néanmoins, si miracle il devait y avoir, l’organisation est prête. « L’arrivée sur le plateau de La Robella, pour la descente ou le trophée, est toujours une option, comme des itinéraires de remplacement pour le trophée, avec des boucles sur le domaine de La Robella », détaille Guillaume Mairy, qui ajoute qu’en cas d’enneigement de dernière minute, le Trophée du Chasseron pourrait partir de Buttes, baskets aux pieds, avant de chausser les skis. Le président du comité souligne que Chasseron-Buttes n’est pas la seule manifestation à devoir céder devant les conditions, la verticale du Crêt-du-Puy ayant été annulée la semaine dernière.
Face à la réalité de la météo, le comité de Chasseron-Buttes a clairement déjà envisagé l’annulation. Annulation qui engendrerait des frais minimes par rapport au budget de 18’000 francs. Principalement, il s’agit de frais administratifs, de l’engagement du chronométreur et de publicité et qui ne remettent pas en cause l’existence de l’événement. « L’association a les reins solides et de bons soutiens », témoigne Guillaume Mairy, en avouant que, malheureusement, l’organisation ne peut pas se permettre de prévoir des dates de remplacement. En effet,
cela serait « compliqué » pour l’engagement d’un chronométreur, impliquerait de demander à la soixantaine de bénévoles de réserver plusieurs dates et que cela viendrait collisionner avec d’autres courses au calendrier.
Regard déjà vers le futur
Si les éditions 2024 de Chasseron-Buttes et du Trophée du Chasseron semblent pour l’instant compromises, le président du comité d’organisation demeure, toujours, fidèle à son optimisme. « Depuis la reprise en 2009, finalement, il n’y a eu que peu d’annulations », relève-t-il. En 2009, c’était la première du trophée et la 20e de la descente. Si la cuvée 2024 devait tomber à l’eau, Guillaume Mairy a déjà le regard porté vers celle de 2025. « Cela serait une déception d’annuler, mais pas de dépit, la volonté du comité est là », précise-t-il. Lui-même est monté au sommet du Chasseron cet hiver. « Pouvoir offrir ce panorama aux participants, c’est un rêve », note-t-il.
Par ailleurs, le comité des Amis de Chasseron-Buttes souhaite populariser l’itinéraire en peaux de phoques de sa course et réfléchit à la possibilité de s’approcher de Neuchallenge, un système de défi sportif dans le canton où l’on enregistre son chrono grâce à une carte et un horodateur sur un parcours de VTT, de ski de fond, de course à pied ou de ski-alpinisme. De quoi faire de la montée du Chasseron depuis Buttes un spot du ski de randonnée, à condition que la neige soit présente. Un or blanc qui sera guetté durant les prochains jours par les organisateurs de Chasseron-Buttes.
Gabriel Risold
Inscriptions : www.chasseron-buttes.ch