Dimanche bra(u)nché ?
Après la mode du hygge, une nouvelle tendance, moitié bobo, moitié hipster sʼimpose comme le summum de lʼart de vivre : le brunch. Contraction de breakfast et de lunch qui pourrait avoir comme franglisme « déjiner », il est devenu LE rituel dominical immanquable pour toute une frange de la population, bien mieux que la messe…
« Dimanche, venez bruncher à la maison ». « Rdv 11h30 pour le brunch chez X ». Voilà, les plans de beaucoup dʼamis pour la fin de la fin de semaine ! Les restos, gastro ou non, sʼy sont mis et certains se positionnent même par la qualité de leur offre dominicale, à lʼinstar dʼautres, jadis, avec mignons aux morilles ou filets de perche.
Lʼalliance pêle-mêle de tartines, pancakes, fromages, confitures, saumon, gratin, café au lait, rôti, œuf-coque et œil-de-perdrix me déconcerte plus quʼelle me fait saliver. Le pendant matinal de lʼapéro dînatoire a un même souci de définition. On déjeune ou on dîne ? Ni lʼun ni lʼautre, bien au contraire…
Mais, le brunch ne serait-il pas une manière détournée de festoyer avant le lundi sans finir à 23 h ? Mouais, toujours pas convaincu…
Rabov