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Vallées : rachat des Ambulances Roland par les communes
Les conseils communaux des vallées veulent-ils forcer la main à leurs législatifs en publiant un communiqué de presse qui annonce comme acquis le rachat de la société privée Ambulances Roland par les communes de Val-de-Ruz et de Val-de-Travers ? Si un regroupement des forces des ambulances des deux vallées est en soi positif, la forme choisie est très discutable.
Notre exécutif parle d’absence de plan B. Ce plan B aurait pu être la création d’une entité publique, que le Conseil communal a écartée car « simplement pas réalisable ». Donc, possible mais pas choisie car trop de travail ?
Depuis octobre 2019, le deuxième véhicule du Val-de-Travers est stationné durant la journée à Malvilliers chez Ambulances Roland et renvoyé à Couvet dès que la première ambulance vallonnière est utilisée. La seconde ambulance doit donc se déplacer, parfois avec des conditions météo difficiles et en passant par la Tourne pendant les travaux de la Clusette (5 minutes de plus). Cinq minutes, c’est beaucoup en cas d’urgence vitale ! Et il s’agit de déplacements de véhicules vides, avec l’usure et la consommation de carburant que cela entraîne.
Ce projet permettrait la vente de la nouvelle entité à n’importe quel acteur privé, sans possibilité pour les législatifs communaux de l’empêcher. Seuls deux conseillers communaux auraient tout pouvoir sur la gestion. L’assemblée des associés serait composée :
− d’un conseiller communal par commune associée ayant le droit de vote
− d’un conseiller général par commune associée sans droit de vote
− d’invités (sans droit de vote)
• Une direction serait nommée, principalement basée à Malvilliers, mais chapeautant les deux sites.
• Les deux communes vont-elles prêter chacune 400’000 francs à une société privée qu’elles ne contrôlent pas démocratiquement et dont on ne peut garantir la pérennité ?
L’option syndicats intercommunaux est écartée car peu démocratique. Avec le modèle proposé le contrôle démocratique est inexistant !
La société privée serait soumise à l’impôt cantonal que les communes paieraient sans aucune possibilité de le récupérer !
Le changement de statut (du public au privé) entraînerait une réelle péjoration des conditions de travail des ambulancières et ambulanciers de Val-de-Travers.
Le degré de couverture de la caisse de pension de la fonction publique (CPFP) n’étant pas à 100%, le passage dans une caisse de pension privée (2e pilier) risque de poser certains problèmes avec des frais qui pourraient s’avérer importants pour Val-de-Travers.
Il est à craindre qu’il soit ardu de conserver le personnel en place et d’engager de nouvelles forces dans une structure moins attractive que les structures concurrentes, et la promesse de faire des transferts entre les hôpitaux de Neuchâtel et de La Chaux-de-Fonds diminue encore l’attractivité de cette nouvelle entreprise.
Pour la section Val-de-Travers
du Parti Ouvrier Populaire,
Jean-Noël Bovard, Adriana Ioset et Philippe Vaucher,
conseillers généraux