« Fiscalité équitable » : clarifions le débat
Depuis de nombreuses années, le terme de « solidarité » est mis à toutes les sauces.
Un fait est toutefois aujourdʼhui avéré et attesté. à la faveur des politiques néolibérales de privatisations, libéralisation et dérégulation, les très gros possédants sont devenus encore plus riches.
En Suisse, la concurrence fiscale entre les cantons qui luttent les uns contre les autres pour attirer les contribuables les plus « rentables » agit comme une arme de destruction massive contre les prestations publiques dont nous bénéficions toutes et tous (santé, transports et communications, sécurité, approvisionnement en énergie, éducation, sport et culture,…).
Dans ce contexte général, il existe une solidarité essentielle que lʼÉtat peut et doit organiser : mieux redistribuer la richesse et limiter son endettement pour financer les services à la population. Cela nʼest possible que par le biais de lʼimpôt.
Voilà pourquoi notre initiative demande une légère augmentation de lʼimpôt sur les personnes physiques. Elle propose une hausse modérée de lʼimpôt sur les fortunes imposables supérieures à 500ʼ000 francs (la fortune imposable dʼune personne est sa fortune totale moins toutes ses dettes). Notre initiative ne vise donc ni les propriétaires de maisons ou dʼappartements individuels, ni les petites PME. Cet impôt équivaut à 140 francs par an pour une fortune de 600ʼ000 francs, ou à 700 francs par an pour une fortune dʼun million.
Cʼest maintenant au peuple de choisir : soit nous demandons une participation minime et qui ne privera de rien dʼindispensable les plus fortunés, soit cʼest lʼensemble de la société (riches et pauvres) qui verra les prestations communes se péjorer et les dettes publiques augmenter.
Avant de faire votre choix, sachez encore que 7% de la population possède plus de 70% de la fortune privée totale et quʼentre 2012 et 2017, ce même 7% a vu sa fortune augmenter de 2,3 millards (2300 millons). Cette augmentation est supérieure à la totalité du budget annuel de lʼÉtat.
POP, Parti ouvrier et populaire du Val-de-Travers