Dans les secrets de la «belle des Combes»
L’ouverture de la piscine des Combes, c’est pour… le 27 mai ! Eh oui, c’est ce samedi déjà. La « belle des Combes » se prépare depuis plusieurs semaines à accueillir ses premiers visiteurs. La mise en eau du bassin principal s’est faite en 40 heures durant le week-end du 12 au 14 mai. Plusieurs améliorations ont été apportées au site pour la saison 2023. Nouveau revêtement, troisième toile d’ombrage, embellissement des douches chauffées : on fait le tour des installations avec le responsable Philippe Burkhalter.
La piscine des Combes a été construite en 1959. Elle fête donc ses 64 ans cette année. Mais elle ne prend pas la direction de la retraite pour autant, contrairement à son responsable, Philippe Burkhalter, qui s’y dirige gentiment. « C’est mon avant-dernière ouverture de piscine, ça sent la fin », confirme-t-il. « Cela risque d’être encore plus spécial l’année prochaine mais j’ai un peu de temps pour m’y préparer, ça va. » Le poids des années se fait donc sentir sur ces deux « monuments » du Val-de-Travers. Un peu comme un vieux couple, dans lequel l’un des deux décline, le fringant Burkhalter entretient la « belle des Combes » et veille sur sa santé
Coup de neuf pour le revêtement de la piscine
« C’est une infrastructure tout à fait fonctionnelle mais il y a chaque année de petites réparations à effectuer. Il y a également des contrôles à mener et des améliorations à apporter. » Le contrôle du béton des plongeoirs a été fait. Celui de la chloration de l’eau aussi. Pour plus de confort et de sécurité, certains trous dans le bitume ont été rebouchés également. Par ailleurs, une attention particulière a été portée sur le revêtement étanche de la piscine cette année (le liner). Celui-ci a été remplacé à différents endroits sensibles tels que les escaliers, les bordures de bassin et les plongeoirs.
Pourquoi la piscine ne déborde pas quand il pleut ?
Un liner a une durée de vie d’environ quinze ans. Le tartan a également une durée de vie limitée. Celui de la pataugeoire datait de 2005. Il a donc également eu droit à un petit coup de neuf. Une fois ces « réfections de façade » effectuées, les 3000 mètres cubes du bassin principal ont pu être rempli d’eau. Quarante heures plus tard, c’était plein ! Et non, les pluies tombées durant cette période de mise en eau n’ont pas aidé à cette opération. D’ailleurs, n’y a-t-il pas un risque de débordement de la piscine en cas de fortes averses sur plusieurs jours ? « Absolument pas. Nous avons un bassin tampon de 30 mètres cubes qui se situe entre la piscine et la pataugeoire. Un système de débordement permet d’évacuer le surplus d’eau en continu. » C’est bête mais il faut le savoir.
420 m2 de panneaux solaires
L’eau évacuée est conservée dans le circuit afin de limiter les pertes au maximum. Elle est filtrée et désinfectée avant d’être renvoyée dans le bassin. Une partie de l’eau est également renvoyée à la pataugeoire, grâce aux pompes, après avoir été chauffée. « En parlant d’énergie, la piscine des Combes tourne principalement au solaire grâce à ses 420 m2 de panneaux installés sur le site (sur les toits et vers la buvette). Un chauffage à gaz de secours est également présent en salle des machines. » Couplé au retour des rayons de soleil, cela devrait permettre d’ouvrir avec une température de l’eau aux alentours de 22 degrés.
La salle des machines
Nous voilà désormais dans la salle des machines. Cet espace se trouve « en bas », c’est-à-dire sous les douches et les vestiaires. En passant, mentionnons que les 4 douches chauffées ont vu leur carrelage être refait à neuf tout comme les portes des WC. « La pataugeoire a aussi été complétée d’une troisième toile d’ombrage. Celle-ci offre donc une protection complète contre le soleil pour les jeunes enfants. » Bien que non accessible au public, la salle des machines n’échappe pas aux révisions annuelles (pompes, moteurs, filtres,…). Un peu plus loin, une pièce particulièrement sensible se cache derrière une porte constamment verrouillée.
Un endroit sensible, verrouillé à triple tour
C’est ici que le système de désinfection de l’eau est installé. Nous y entrons. « Nous sommes l’une des dernières piscines à fonctionner avec du chlore gazeux. Ce n’est pas un procédé dangereux en soi mais il faut faire gaffe en manipulant les bouteilles car c’est très corrosif. Il y avait eu une fuite il y a très longtemps. Et toute la végétation du coin touché avait jauni avant de mourir. C’est très puissant. Mais c’est très efficace comme système de désinfection aussi. » Voilà quelques-uns des mystères de la « belle des Combes » révélés. Si vous souhaitez la côtoyer, et approfondir le sujet sur elle, vous avez quelques mois pour le faire. Elle restera sur son 31 jusqu’au 3 septembre. Suite à quoi, elle emportera ses secrets dans une longue « quarantaine » de huit mois.
Kevin Vaucher