2600 œufs et autant d’émotions !

« Il y en aura pour tout le monde alors évitez de passer devant les rubalises s’il vous plaît », ironisait le speaker du jour au moment de donner le top départ à l’une des trois courses aux œufs de la journée.

De 0 à 3 ans puis de 4 à 6 ans et enfin de 7 à 14 ans, toutes les têtes blondes ont effectivement eu droit à leur pic d’adrénaline. Et les adultes ? Interdits de chasse cette année. Il faut dire que les parents étaient souvent les « pires gamins » en termes de camaraderie et de fair-play. « Il y a de ça », rigole le comité de l’Amicale sportive de Buttes.

De la pluie le dimanche et quelques flocons le lundi

« Cela demandait aussi beaucoup de logistique pour accueillir tout le monde », ajuste l’amicale qui organisait pour la dernière fois l’évènement cette année. Il faudra donc que de nouvelles forces se mobilisent pour espérer voir un 30^e « lâcher de fauves de Pâques ». Soulignons également l’apport de Jeunessexpress qui a mobilisé une grosse quinzaine de personnes pour donner un coup de main ! Il fallait être courageux pour venir planter le décor de cette chasse dimanche sous la pluie puis lundi matin à partir de 7 heures sous… quelques flocons de neige en haut de La Robella.

« Choqués » par tout ce chocolat

Quelques rayons de soleil sont malgré tout venus récompenser six mois de préparatifs. « Waouh, on a été tellement choqué quand on a vu tout ce chocolat », réagissait un groupe de copains à chaud !  « C’est exactement pour ces réactions d’émerveillement qu’on est content d’avoir fait tout ça », se satisfaisaient les membres de l’Amicale sportive de Buttes, regroupés autour de leur présidente Renata Thiébaud. L’affluence plus maigre que d’habitude laissait néanmoins un arrière-goût un peu âcre tout comme des stocks plus remplis que d’habitude au niveau des buvettes. « L’année passée, nous avions été dévalisés et il ne restait plus rien à manger à 13 heures. Cette fois, il est 14 heures et les stocks sont encore bien garnis. Il y aura de la soupe aux pois sur la table de plusieurs familles de bénévoles ce soir », prenait-on du bon pied.

Des œufs retrouvés… une année plus tard !

La météo n’a pas aidé. Peut-être que l’absence de course pour adultes a joué un rôle aussi. « Il faut aussi dire que la concurrence était rude avec 6 à 7 courses du même type dans le canton. » À La Robella, l’organisation n’avait pas fait dans la dentelle en cachant 1000 œufs dur, 1000 lapins, 500 œufs Kinder et 100 œufs métalliques cachant un lot à aller réclamer en nature. Et ce ne sont pas forcément les plus rapides les mieux servis : « Chaque année, il nous reste des lots sur les bras. Ce qui signifie qu’il y a des œufs métalliques qui n’ont pas été débusqués. » Ils ressurgissent généralement l’année suivante, un peu rouillés, après avoir passé l’hiver dehors ! Et ceux en chocolat ? Peut-être font-ils le bonheur des ruminants… Faire le bonheur de tous, ce n’est pas ça la foi en la bonté chrétienne ?