Conseil général de Val-de-Travers
Vers moins de béton et plus de vert dans les cours d’écoles
Lundi dernier, le Conseil général de Val-de-Travers a largement accepté une motion socialiste pour la création d’îlots de fraîcheur pour les bâtiments scolaires. La séance fut aussi marquée par un rapport d’information au sujet de l’avenir des structures d’accueil.
L’ordre du jour succinct de la séance du Conseil général de Val-de-Travers n’augurait pas de débats fleuves, lundi soir dernier. Un des points les plus discutés fut la motion du Parti socialiste visant à la création d’îlots de fraîcheur dans les cours de récréation des crèches pré et parascolaires et des écoles communales. Rapporteur pour le PS, Nicolas Béraneck a souligné que son parti faisait le « constat clair » que les cours aux surfaces « bétonnées et asphaltées » devenaient invivables par forte chaleur. Il a argué que cette préoccupation n’a rien d’exceptionnel, d’autres autorités comme le Canton de Vaud ayant édité une brochure à ce sujet. La motion désirait une approche « progressive et réaliste » du Conseil communal pour remédier à cela.
Un exécutif qui ne combattait pas cette motion. « Le Conseil communal se réjouit d’y donner suite », a déclaré Yann Klauser, chef du dicastère des infrastructures (DI). Le conseiller communal a d’ailleurs annoncé que la Commune avait déjà entamé des démarches pour obtenir le soutien fédéral d’Adapt+, le programme de la Confédération pour encourager à l’adaptation au dérèglement climatique. « Avec le Cercle scolaire, nous faisons le constat sans appel que les cours d’écoles manquent de végétation et de surfaces perméables ».
Un seul groupe opposé
L’accueil des groupes politiques fut majoritairement positif. Pour le PLR, Denis Monnet a rappelé que son groupe était « sensible à la végétalisation » mais souhaitait que ces futurs aménagements « ne demandent pas trop d’entretien ». Élu d’Agora, Thierry Ray a observé que cette végétalisation de l’espace devrait être entreprise pour tous les projets d’urbanisation, en citant en contre-exemple la rénovation de la gare de Fleurier. Le POP approuvait aussi le texte, tout en remarquant la pertinence de la réflexion d’Agora.
Seule l’UDC s’opposait à cette motion. Son rapporteur, Jason Schweizer, a déploré un coût élevé pour l’installation et l’entretien de ces îlots végétalisés, alors que le Val-de-Travers « ne souffre pas de canicule prolongée ». De plus, il a interrogé sur la nécessité de cet investissement alors que l’utilisation des cours de récréation n’est que temporaire durant une journée et que les « grosses chaleurs » n’interviennent que lors des vacances scolaires. Soumise au vote, la motion fut acceptée par 34 oui et 6 non.
Chaud/froid pour un rapport
Autre point de cette séance, le rapport d’information du Conseil communal concernant l’avenir des structures préscolaires et parascolaires. Président de l’exécutif, Benoît Simon-Vermot a rappelé que ce rapport découlait d’une demande de la Commission de gestion et des finances et qu’il représentait une occasion de « faire le point » sur cette thématique et l’application de la nouvelle loi cantonale sur l’accueil des enfants. Même si un tel document n’est pas soumis au vote, le conseiller communal a déclaré que l’exécutif souhaitait entendre les différents groupes à ce sujet et sentir la température. Une température qui fut diamétralement opposée des deux côtés de l’hémicycle.
Pour le PS, Raphaëlle Javet a fustigé un rapport « plutôt laborieux qui s’apparente à un exercice de style de langue de bois », alors qu’il avait « suscité beaucoup d’attentes », le sujet étant un enjeu majeur pour son parti. Le popiste Philippe Vaucher a regretté « un rapport qui laisse sur notre faim » et souhaité un nouveau rapport « clair et concis ».
Pour l’UDC, Niels Rosselet-Christ a, au contraire, jugé le rapport précis et étayé pour juger des enjeux. Le PLR Mike Cortese a, lui, estimé que le document était complet, voire « trop complet » et argué pour une gestion de ces structures qui doit « rester responsable et pragmatique ». Des considérations et remarques notées par l’exécutif et qui seront transmises « en temps voulu » au responsable du dicastère, Malo Bortolini, qui a été annoncé absent pour une durée indéterminée pour raison de maladie.
Gabriel Risold