La 31e édition est ouverte

Un temps presque estival, des stands parfaitement agencés, des invités répondant présent et un Conseil communal de Val-de-Travers in corpore, tous les éléments étaient réunis, vendredi dernier, pour l’inauguration de la 31^e édition du Comptoir du Val-de-Travers. À l’entrée, le président du comité d’organisation, Ruben Dominguez, confiait avoir un certain stress, qui était évident, mais garder le sourire. Entre la soirée du jeudi, réservée aux exposants et sponsors et celle de l’inauguration, le comité d’organisation réunissait plus de 200 invités.

Dans une ambiance de simplicité, la partie officielle débuta avec plusieurs dizaines de minutes de délai selon le programme. Un délai mis largement à profit par les invités pour débuter l’apéritif. Le président du comité du comptoir rappela la genèse du projet. « Cela a commencé un 8 janvier 2024 lorsque nous avons rencontré l’ancien comité », a noté Ruben Dominguez, en soulignant la confiance donnée par les anciens organisateurs pour « relancer la chose ». Le président a estimé que le plus grand défi était celui de la jeunesse et de l’inexpérience de son équipe.

Consommer local avant tout

Hôte d’honneur de cette 31^e édition, l’association Val’action, émettrice de la monnaie Val’, a rappelé, par la voix de son président Fabien Currit, l’origine de la monnaie locale du Vallon née « d’un cap ou pas cap » en 2017, qui a permis de maintenir un million de francs au Val-de-Travers. « Un pur produit du Val-de-Travers », a relevé Fabien Currit, avant de remercier chaleureusement les organisateurs du comptoir et souhaiter que « la fête commence ». Président du Conseil communal de Val-de-Travers, Eric Sivignon a exprimé le « grand plaisir » de la commune de voir revenir le comptoir, et de plus à la patinoire, en soulignant l’énergie nécessaire à un tel événement. « Un moment qui demande réflexion aussi à notre rapport au commerce », a-t-il poursuivi.

Le chef du dicastère du territoire, de l’énergie et de la mobilité a questionné les convives sur l’évolution de nos modes de consommation toujours plus mondialisés et prôné l’achat local. « Le comptoir est l’occasion de réfléchir à cette tendance », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il était de la responsabilité de chacun de « savoir acheter » et de saisir les conséquences de notre manière de consommer. « Si chacun de nous fait un petit effort, cela participe à l’écosystème local et à infléchir ce système mondialisé », a argué Eric Sivignon. « Bien acheter, c’est comme voter », a-t-il conclu avant d’adresser des remerciements aux organisateurs pour faire vivre la manifestation.

Un seul gros couac

Après les allocutions, les invités ont été conviés à parcourir le salon. Aux petits couacs de ponctualité, s’en est ajouté un grand. Les invités s’attardant entre la soixantaine de stands, parfois pour prolonger l’apéritif, aucun n’est parvenu à la salle de BelleRoche où la fanfare la Persévérante de Travers devait jouer pour clôturer cette inauguration. Finalement, la troupe a rangé les instruments avant les premières notes.

Le jeune président de l’organisation était confus, désolé et presque penaud. « C’est un manque total de professionnalisme », reconnaissait-il à la volée sans chercher d’excuses, ajoutant qu’une tournée était offerte aux musiciens. Ainsi, il y aura eu un gros couac et plusieurs petits sur le timing lors de cette inauguration. Des approximations qui traduisaient le stress de cette première pour la jeune équipe d’organisateurs, mais qui n’enlevaient rien à leur volonté à toute épreuve de vouloir faire vivre à nouveau le comptoir. Désormais, il faudra voir si le public est prêt à répondre lui aussi présent.

Gabriel Risold