Commune de Val-de-Travers
Une complémentaire en janvier pour remplacer F. Mairy
Finalement, le Conseil général de Val-de-Travers devra bien élire un remplaçant au conseiller communal démissionnaire et nouvellement élu au Conseil d’État, Frédéric Mairy. Après réexamen de la situation, l’exécutif juge nécessaire d’être cinq pour conduire les nombreux projets communaux.
Frédéric Mairy aura un successeur au sein du Conseil communal avant la fin de la législature. Contrairement à ce qu’il avait a priori indiqué, début octobre dernier, l’exécutif de Val-de-Travers a annoncé la semaine dernière qu’il proposait au Conseil général la tenue d’une élection complémentaire le mardi 16 janvier 2024, « afin de garantir le bon fonctionnement des autorités », selon le communiqué du 30 novembre dernier. « Cela faisait un moment que le remplacement ou non de notre collègue Frédéric Mairy posait question pour le collège », complète le président du Conseil communal, Christophe Calame, en reconnaissant que le timing de cette information est corrélé avec celui du week-end de votation et d’élection qui a précédé.
En effet, le Conseil communal de Val-de-Travers souhaitait être certain de l’élection au Château de Neuchâtel de Frédéric Mairy et de sa future entrée en fonction, afin de déterminer un possible calendrier pour procéder à l’élection de son remplaçant. Également, l’attente du résultat à l’initiative visant l’élection de l’exécutif communal par le peuple a-t-elle pu intervenir sur le moment de l’annonce ? « Oui, le choix par la population du mode d’élection est aussi entré en compte », reconnaît Christophe Calame. Le Conseil communal jugeait très problématique vis-à-vis des citoyens d’organiser une élection complémentaire par le législatif à quatre mois d’un changement potentiel de système. « Cela aurait été, en quelque sorte, faire fi du choix du peuple », estime-t-il, en notant que le mode d’élection actuel a désormais une légitimité renforcée par le résultat du 26 novembre.
« Une tâche disproportionnée »
Néanmoins, c’est surtout le pragmatisme de gestion des dossiers communaux qui motive la décision du Conseil communal de proposer une élection complémentaire pour les quatre derniers mois de la législature. Le conseiller d’État nouvellement élu est à la tête d’un dicastère XXL, celui de l’économie, des finances, de la cohésion sociale et de la santé (DEFCOS). « Nous avons réexaminé dans le détail les projets et les dossiers des dicastères et conclu que tous devaient être menés de front et que fonctionner à quatre était une tâche disproportionnée, même pour quatre mois », rapporte Christophe Calame, en rappelant que Frédéric Mairy a aussi repris, à titre temporaire, certains dossiers du dicastère de son collègue Eric Sivignon, affairé par la finalisation du dossier du plan d’aménagement local (PAL). Le président de l’exécutif relève que le travail au DEFCOS, certes peu médiatique, nécessite un important investissement quotidien qu’un fonctionnement à quatre aurait péjoré.
La nouvelle conseillère ou conseiller communal entrera en fonction le 1er mars, date de l’entrée en fonction au Conseil d’État de Frédéric Mairy. Quant au délai de candidature, fixé au moment de l’élection, soit le 16 janvier 2024, Christophe Calame le juge « raisonnable », et rappelle le précédent de la démission du Conseil communal de Pierre-Alain Rumley, le 23 décembre 2010 et l’élection complémentaire, le 17 janvier 2011, de son remplaçant, Christian Mermet. Toutefois, un élément diffère, il y a treize ans, les candidats avaient la certitude de s’engager pour un an et trois mois de fonction, aujourd’hui, il s’agit de siéger pour quatre mois avant la fin de cette législature, le 30 juin 2024, et des cartes politiques possiblement rebattues. Qui briguera la succession de Frédéric Mairy ? Réponse le 16 janvier prochain.
Gabriel Risold