Commune de Val-de-Travers
Dix-huit ans : des droits et aussi des responsabilités
La Commune de Val-de-Travers avait convié, vendredi dernier à la Fleurisia, les jeunes ayant dix-huit ans cette année pour célébrer leur entrée dans la majorité. L’occasion également de rappeler à ces nouveaux citoyens la création future d’un parlement des jeunes à Val-de-Travers.
Ils étaient une petite cinquantaine, sur les 112 jeunes de Val-de-Travers nés en 2006, pour la réception des nouveaux citoyens et citoyennes. Une affluence réjouissante selon les autorités. Vice-président de la Commune de Val-de-Travers, Eric Sivignon a souhaité la bienvenue aux jeunes adultes pour « cette soirée qui marque votre entrée dans la vie civique et civile », tout en supputant que le parterre n’était pas là « pour de longs discours », mais pour l’apéritif dînatoire et le billet du Carnavallon offert à la fin de la cérémonie. « Mais vous êtes un peu pris en otage maintenant que vous êtes là », a plaisanté le conseiller communal, avant son intervention officielle.
Dix-huit ans, c’est accéder à plusieurs droits. « Le droit de conduire, le droit de boire ou aussi le droit de voter », a énuméré Eric Sivignon en soulignant également que la majorité apportait aussi des responsabilités, comme celle des actes, ou d’autres plus subtiles. Le conseiller communal a estimé qu’avec la majorité vient aussi la responsabilité de s’intéresser à la compréhension du monde de plus en plus globalisé. Si vivre en Suisse, pays riche et développé, était « une chance », il a suggéré aux jeunes citoyens de porter plus loin leur regard. « Allez voir le monde extérieur », a-t-il invité.
Ne pas rompre l’élastique
Également, à dix-huit ans s’ajoute la responsabilité de la cohésion de la société dont découle notre qualité de vie. « Elle vient des relations que l’on a avec les gens. Ces liens sont comme des élastiques qui se tendent ou se détendent », a imaginé Eric Sivignon. Et quand l’élastique se tend, il risque de se casser et c’est à ce moment qu’il y a des dégâts, selon lui. « Parfois, il faut faire un pas vers l’autre pour détendre l’élastique », a-t-il poursuivi, en arguant de prendre du recul afin de ne pas rompre les liens. Le conseiller communal a ensuite laissé la tribune aux conseillers généraux Emil Margot et Jean-Noël Bovard pour présenter, ce qui est un exemple de cohésion sociale, le futur parlement des jeunes de Val-de-Travers.
Jean-Noël Bovard a rappelé brièvement l’historique du projet, de la motion POP en 2021 à la création d’une commission ad hoc en juin 2023. Emil Margot a relevé que ce parlement, le troisième dans le canton, sera géré par les jeunes et pour les jeunes et constituera un interlocuteur de poids auprès des autorités. Il sera doté d’un budget entre 5000 et 30’000 francs et réunira des jeunes entre 13 et 25 ans. Déjà intéressée à intégrer ce parlement, Diana Marques Santos, 20 ans, a insisté sur son aspect apolitique et non partisan. « Tout le monde est le bienvenu ou la bienvenue », a conclu la jeune Vallonnière en souhaitant que la structure puisse « réunir cette jeunesse dispatchée entre tous ces villages ». L’avenir dira si certains nouveaux citoyens de cette année s’engageront dans ce futur parlement.
Gabriel Risold