Commune des Verrières
Vers un arrêt du Centre d’asile des Cernets dans un « avenir proche »
En fin de semaine dernière, le Secrétariat d’État aux migrations a annoncé qu’après des échanges avec la Commune des Verrières, le Centre d’accueil des Cernets destiné aux requérants d’asile récalcitrants allait fermer. Toutefois, pour l’instant, les services de la Confédération n’avancent aucune date, mais évoquent un avenir proche.
Les autorités des Verrières semblent avoir été entendues. En mai dernier, celles-ci avaient dénoncé unilatéralement la convention tripartite, liant la commune, le Canton et la Confédération, au sujet du Centre d’hébergement de requérants d’asile récalcitrants des Cernets, à la suite d’un accroissement des exactions et d’une tension palpable parmi les habitants. Dans un communiqué de presse du vendredi 27 juin, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) annonce que ces représentants ont rencontré le Conseil communal verrisan la semaine dernière, le mercredi 25 juin pour être précis, et qu’ils ont « convenu que le centre spécifique serait fermé dans un avenir proche ».
Le communiqué indique également que le SEM entreprendra des discussions avec les cantons afin d’envisager « d’autres solutions et approches » vis-à-vis de « la gestion et l’hébergement des requérants d’asile récalcitrants », et qu’il réfléchit actuellement à diverses options. Une task force dédiée à la problématique a, par ailleurs, commencé à travailler sur ce sujet, le 16 juin, nous précise le communiqué. Les réflexions de ce groupe seront intégrées à « la stratégie globale en matière d’asile », poursuit la déclaration du SEM.
Fermeture avant la fin de l’année ?
Du côté de l’exécutif des Verrières, une certaine satisfaction règne après l’annonce du SEM de vendredi dernier. « Nous avons remarqué qu’il comprenait notre problème », indique Daniel Galster, président du conseil
communal, en soulignant des discussions franches et sur un ton respectueux. L’édile verrisan estime également que la prise de parole de la conseillère d’État Florence Nater, devant le Grand Conseil, lors de laquelle, elle indiquait que le Canton ne soutiendrait pas le maintien du centre, a aidé à la décision du SEM.
L’aspect « irrévocable » de la dénonciation communale de la convention a, selon Daniel Galster, aussi eu son influence. « Comment faire fonctionner ce centre sans l’appui communal ? Cela semble compliqué », avance-t-il en citant l’exemple du déneigement de la route d’accès.
Désormais, se pose la question du délai de cette fermeture. Le président de l’exécutif est conscient que cela ne peut se faire rapidement et comprend que le SEM doive entreprendre des discussions avec les autres cantons pour élaborer d’autres solutions. « L’essentiel est que le centre ferme », remarque Daniel Galster. Le délai idéal pour les autorités serait avant la fin de l’année.
Gabriel Risold