Communales 2024 : l’UDC vise les 20% et est prête à assumer ses responsabilités
« Savez-vous quelle est la différence entre un candidat PLR et un petit chat ? Le chaton ouvre les yeux au bout de six semaines… » Taquin et offensif, Niels Rosselet-Christ fait ainsi référence à la situation de son papa François Rosselet, candidat sur la liste UDC pour les élections communales 2024 alors qu’il a préalablement siégé durant une législature et demie dans le camp PLR.
9 à 10 sièges ambitionnés
À l’UDC, tous les chats ne sont pas nécessairement gris mais ils ont les griffes dehors politiquement parlant. « Nous avons actuellement 6 sièges sur 41 au conseil général. Nous ambitionnons d’en avoir 9 ou 10 à la suite des élections d’avril prochain. » Dans pareil cas de figure, l’UDC aurait récolté plus de 20% des suffrages. « Si nous passons ce cap symbolique alors nous aurons arithmétiquement droit à au moins un siège au conseil communal de Val-de-Travers (composé de 5 membres). Nous souhaitons travailler intelligemment et collégialement et nous saurons prendre nos responsabilités. Les autres partis devront prendre les leurs pour garantir la pluralité voulue par le peuple au sein de l’exécutif (c’est le conseil général qui aura à charge de nommer le conseil communal). »
Le conseil communal en ligne de mire
Toujours dans cette éventualité des 20% obtenus, l’UDC a prioritairement dans le viseur l’un des trois sièges PLR au conseil communal. « Selon nous, ce parti est actuellement clairement sureprésenté à l’exécutif car il ne pèse que 16 sièges au conseil général, soit environ 40% des postes alors qu’il représente 60% de l’exécutif. Il y a bien un problème quelque part », pose sous forme d’équation la figure de proue de l’UDC neuchâteloise. À 35 ans, dont la moitié passé au sein de son parti, Niels Rosselet-Christ est dans la force de l’âge. Il s’appuie aussi sur la force de quelques idées à priori populaires. Samedi passé, une partie des 12 candidats étaient présents à ses côtés, devant le magasin d’alimentation de Travers, pour parler élections, échanger des arguments avec la population et faire signer un « document ».
« Mettre un frein à la démesure »
Ce document est l’initiative fédérale « Non à une Suisse à 10 millions d’habitants ». « Nous avons passé la barre des 9 millions il y a quelques mois et nous avons accueilli 80’000 personnes encore en 2023. Il est urgent de limiter l’immigration de masse et la saturation du territoire dû au bétonnage et à la densification qui conduisent à l’augmentation des loyers. Il faut mettre un frein à la démesure et l’UDC est là pour amener de la mesure et de la rigueur. Au Vallon, la commune est un autre exemple de démesure avec sa trésorerie pas terrible, ses finances aux abois et ses mauvais budgets. » Toutes griffes dehors qu’on disait….
Kevin Vaucher