Bataille de clans aux Bayards
La 68e mi-été des Bayards aura été celle de trop pour le village vallonnier. Dimanche, une énorme bataille de clans a opposé différents groupes sur les terres habituellement paisibles du bâtiment des échanges scolaires. J’ai moi-même failli être écrasé par une grosse roue en bois lancée à pleine vitesse par un bataillon de belligérants. L’offensive avait commencé quelques heures plus tôt. Le groupe celtique français « Comrades » avait fendu la foule en… bateau pneumatique. Vous n’y croyez pas ? Alors lisez la suite !
Commençons par le commencement. La mi-été des Bayards a pris ses quartiers samedi en début d’après-midi avec un tournoi de foot regroupant 14 équipes. « Cette année, on avait pris soin de séparer les équipes de niveau avancé des équipes plus familiales pour équilibrer le niveau général », transmet Tania Vaudan. La présidente du comité d’organisation se félicite aussi de l’affluence qui a pris place sous la tente dès son ouverture. Il était 18 heures lorsque la bâche d’entrée s’est levée !
400 à 450 personnes le samedi soir
« Je pense qu’il y avait quand même un peu moins de monde que l’année passée. En 2022, l’édition d’après Covid avait été folle. Par contre, les gens ont davantage consommé. » Pour s’en convaincre, il suffit d’analyser le stock des burgers. « Il nous en reste 100 de moins qu’il y a un an », réagit-elle. 300 pièces ont donc été écoulées durant la soirée de samedi en plus des autres grillades. Tania Vaudan et son équipe estiment qu’il y a eu 400 à 450 personnes sous la tente lors de ce premier soir. Cette soirée a également été marquée par la prestation du groupe Comrades. C’est là que tout a commencé à gaillardement « dégénérer » !
Une seule exigence : un bateau pneumatique
Vous ne devinerez jamais quelle a été l’unique exigence du groupe de Montpellier. Essayez quand même de trouver ! Trois, deux, un : il a demandé aux organisateurs de lui fournir un… bateau pneumatique ! Vous voyez que c’était vrai ! En effet, le péché mignon du chanteur est de fendre la foule sur un bateau pneumatique à un moment du concert. Porté par les spectateurs, il est alors conduit jusqu’au bar où il se tire une bière. Et puis il revient poursuivre son show. C’est la première fois que les Comrades voguaient sur les « eaux suisses ». Une première qui en appellera vraisemblablement d’autres tant il sait mettre le feu. Dimanche, la quiétude du village a une nouvelle fois été brisée.
La bataille commence !
Pas à coup de bateau gonflable mais de grosses roues en bois, de fers à cheval et de poutres déplacés. Certains étant plus habiles que d’autres en les maniant, il valait mieux regarder où vous mettiez les pieds. En vrai, il faut bien dire que ces jeux, d’inspiration celtique, étaient originaux et sympas. Car oui, il s’agissait bien de jeux et non de grande bagarre à ciel ouvert.
« L’idée était de confronter deux clans de deux personnes dans des exercices de force, d’équilibre et de puissance et de désigner le vainqueur de chaque bataille », explique Tania Vaudan. Les gagnants repartaient avec des bons pour des glaces chez Véronique Keller. Et les perdants, maladroits, pouvaient toujours soigner leurs maux avec de la glace, bien fraîche !
Kevin Vaucher