Balade gourmande de l’Union
280 « taureaux gourmands » lâchés dans les rues de Môtiers
Samedi passé, les rues de Môtiers ont pris des airs d’immense terrain de jeu à ciel ouvert pour 280 gourmands qui avaient répondu à l’invitation de l’Union philanthropique neuchâteloise. Venus d’une multitude de cantons plus ou moins voisins, ils ont vu un attirant menu agité devant eux : huit stands composés de produits régionaux à déguster le long d’un parcours de sept kilomètres autour du village. De quoi laisser le temps de parler de tout, de rien et aussi de la fuite récente d’un taureau…
Un taureau limousin de 600 kilos en fuite dans le secteur du canton de Neuchâtel (finalement retrouvé en bonne santé à Montalchez), ça fait forcément du bruit, même hors de nos frontières cantonales. C’était donc naturellement le sujet de discussion favori d’une partie des 280 « taureaux gourmands » qui ont pris la poudre d’escampette dans les rues môtisannes, samedi dernier. Heureusement, ils étaient tout sauf hors de contrôle, contrairement à l’animal qui avait donné des frayeurs quelques jours plus tôt.
Encore une petite place pour la glace, le café et… la goutte ?
« Les départs se font par groupes de 25, tous les quarts d’heure, depuis le collège de Môtiers », explique Michel Blanc, président du cercle de l’Union du Val-de-Travers. Cela commence calmement avec du thé et de la taillaule avant de rapidement monter en puissance : absinthe et sèche au lard, bière et saucisson près de la piscine et vin-fromage à la buvette du FC Môtiers avant le plat de résistance au stand de tir : jambon-gratin ! « Une trentaine de bénévoles sont mobilisés pour l’événement qui s’est poursuivi avec des glaces de la ferme et le café. Avec un peu de goutte pour les plus courageux », ajoute Daniel Otth.
Antonio Alves : au travail pour son… 1er jour de congé !
Le but de cette journée n’est pas seulement de mettre au défi son foie et sa panse : « Le leitmotiv de la journée était de faire connaître. Faire connaître le Val-de-Travers, les produits régionaux et l’Union philanthropique qui se cherche une relève dans la majorité des cercles. Le nôtre fait figure d’exception avec ses membres qui ont entre 35 et 90 ans. C’est rare qu’il y ait des trentenaires ailleurs », récupère Michel Blanc. Heureusement, certaines personnes s’engagent encore sans compter et sans compromis. Ce fut le cas, samedi, avec le boucher Antonio Alves venu s’occuper du repas principal et travailler toute la journée pour son… 1er jour de congé de l’été ! L’énergie d’un torero mêlée à la bienveillance d’un philanthrope !
Kevin Vaucher