Samedi soir, c’était le retour du hockey sur glace à Fleurier. C’était aussi le retour de la 1re ligue, 26 ans après l’avoir quittée. L’an dernier, il avait fallu attendre les moments décisifs de la saison pour voir une affluence digne des résultats du CP Fleurier. Cette année, un échelon plus haut, une plus forte mobilisation du public du Vallon semble se dessiner. Ils étaient 266 pour la mise en route du championnat à domicile. Ce chiffre devrait augmenter ces prochaines semaines avec l’arrivée de l’hiver, autrement dit le « temps du hockey ». Et sur la glace, quel bilan tirer de cette soirée ?

Hier soir, les joueurs de la Léchère affrontaient ceux d’Helvetia NE dans un duel à priori déséquilibré. Alors que les Covassons avaient remporté quatre matches en sept sorties avant le coup d’envoi, leurs adversaires n’avaient glané aucun succès jusqu’à cette date. La réalité du terrain n’a malheureusement pas coïncidé avec ces faits d’avant-match. Comme souvent lorsqu’il s’agit d’assumer le statut de favori, les Conquérants perdent de leur superbe et de leur assurance. Les hommes de Raphaël Claudio ont joué avec le frein à main toute la partie mais ils ont fini par s’en sortir chichement. C’est le remplaçant Romeu Gomes De Jesus qui a joué le rôle du « messie » en marquant l’unique but de la soirée après 75 minutes de jeu. Soit sept tours d’horloge après être entré en jeu. Coaching gagnant !

En amuse-bouche du premier derby de la saison entre le HC Université Neuchâtel et le CP Fleurier, le coach vallonnier Nicolas Motreff avait lancé le match dans ArcInfo avec cette petite phrase : « Nous avons la réputation de ne jamais perdre contre Université donc nous allons essayer de nous y tenir. » Ses joueurs ont victorieusement porté cette parole sur la glace en allant s’imposer 1-3, mercredi soir, à Neuchâtel. Un gardien solide, et les deux « Kenny » du CP Fleurier, ont permis de prendre ce départ idéal dans le championnat de 1re ligue.

Parfois les histoires se terminent mal dans les films. Mais c’est rare ! L’âme humaine est ainsi faite qu’elle préfère les « happy ends » car les héros sont récompensés pour leur bravoure. Transposé au sport, cette réflexion permet d’assimiler un match de foot à un film. Outsiders avant le match, les Fleurisans se sont mués en magiciens après la première mi-temps lorsqu’ils battaient 2-0 « l’imbattable leader » du Communal. C’était les héros du soir ! Mais voilà, parfois ça finit mal et les héros n’ont d’autres choix que de goûter à l’ingratitude qui peut aller avec leur rôle.