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Vous êtes ici : Accueil1 / rubriques2 / Chroniques3 / Art aborigène: j’aime ou gêne?
Lettres ouvertes
28 juin 2024

Art aborigène: j’aime ou gêne?

J’y étais, samedi 22 juin, alléchée par l’énoncé de la conférence : « L’abstraction lyrique d’Abie Loy ». Sauf que, jamais, le conférencier parisien Stéphane Jacob n’a prononcé le nom d’abstraction lyrique. Ce mouvement de l’art occidental, issu de l’expressionnisme abstrait, est né dans les années 50. Cependant, je doute que les artistes aborigènes n’en connaissent l’existence.

Le leur, art premier, tribal, rituel et mystique est intéressant par sa parenté avec l’art rupestre, plus par l’esprit que la forme, pour essayer de mieux comprendre les témoignages de nos ancêtres néandertaliens.

Correspondance aussi avec l’art brut, mis en lumière par le peintre Jean Dubuffet, dont le musée de Lausanne est un joyau. L’auteur/e fait-il/elle une création artistique consciemment ou pratique-t-il/elle un rituel symbolique sans notion d’œuvre d’art.

Début des années 70, on découvre cet art australien, un peu par hasard, et les Occidentaux s’en emparent, le commercialise comme, à la fin du 19e, avec les arts primitifs. Et depuis, ces artistes aborigènes peignent à l’acrylique, sur toile, ont des « écoles », des expositions, des vernissages (en présence de M/Mme l’ambassadeur/drice), sont exposés aux USA, Paris, Venise et grandes foires internationales, gagnent des prix.

Certaines œuvres atteignent des records de prix et cette mécanique bien rodée n’est jamais administrée, évidemment, par les aborigènes eux-mêmes à qui l’on offre de l’argent, parfois une maison pour peindre, maison qu’ils vont quitter très vite pour retourner peindre assis sur le sable rouge de leur sol originel et authentique.

« Notre monde n’est pas leur monde », souligne Stéphane Jacob. Ils vont pourtant accepter de peindre pour des marchands et pour quelques dollars de plus… pas folle la guêpe, même aborigène ! Pourtant, écrin feutré, le musée de Môtiers, où sont exposées nombres d’œuvres émouvantes et sensibles, est magnifique.

Une réflexion pourtant, dans l’esprit des Aborigènes : ne pourrait-on davantage « casser les murs » de l’écrin môtisan et « s’asseoir à même le sol », libérer les œuvres et les confronter à l’art moderne et contemporain occidental, à des événements culturels régionaux ? Le connecter avec les musées, les galeries, Visarte, les écoles, ou encore l’expo d’art en plein air de 2026 (dont peu de membres du nouveau comité ne semblent s’intéresser au monde artistique) ?

Ambiance intimiste et tamisée, cet art mérite assurément un éclairage plus accrocheur et de rappeler, au début du 20e siècle, que les Modigliani, Picasso, Brancusi et tant d’autres ont fait avancer l’art moderne et contemporain en découvrant les premières collections d’art aborigène d’alors.

Anouk Landry, Fleurier

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