Adjudication des travaux publics : la commune soutient-elle véritablement l’économie vallonnière ?
Notre commune se dote de nombreux chantiers et les montants engagés sont souvent conséquents. Si les investissements, notamment structurels, sont une saine chose pour notre collectivité, la réalisation de ces derniers semble l’être beaucoup moins.
Il n’est en effet pas rare que des mandats conséquents soient attribués à des entreprises établies hors de notre commune, voire hors de notre canton (comprenez donc : qui ne paient aucun franc d’impôt ni ne créent aucune place de travail chez nous).
La redéfinition de l’identité visuelle de la commune, par exemple, avait fait couler pas mal d’encre et les réponses apportées par le Conseil communal n’ont pas été en mesure de satisfaire les questionnements légitimes de la population et des entreprises. Plus récemment, nous avons constaté que divers travaux sur les chantiers de l’extension du collège de Longereuse à Fleurier et du Parascolaire de Couvet avaient été attribués à des entreprises externes. Rien que pour ces deux chantiers, c’est environ 1 million de francs d’argent public qui part dans les caisses d’entreprises qui, nous le répétons, ne paient aucun franc d’impôt ni ne créent aucun emploi ici.
La commune nous rétorquera, comme souvent, que « la loi sur les marchés publics nous met au pied du mur ». Or, pour les travaux en dessous de 600’000 francs, la commune peut procéder à des procédures « sur invitation » ; en clair, elle peut solliciter les entreprises qu’elle souhaite lors de cette procédure. On peut dès lors s’interroger sur la non-attribution de travaux publics (comme les deux chantiers précités) à des entreprises locales, ce alors que la commune avait parfaitement le pouvoir de le faire.
L’UDC Val-de-Travers, véritablement soucieuse des intérêts des acteurs économiques de notre commune, regrette que des travaux qui pourraient être réalisés par nos entreprises qui paient leurs impôts chez nous, y font travailler des Vallonnières et des Vallonniers et y forment même des apprentis, ne soient pas privilégiées par rapport à d’autres entreprises extérieures, peut-être parfois moins chères mais dont nous n’obtenons in fine aucun retour sur investissement puisque les capitaux s’évaporent hors des frontières communales. Nous espérons que le Conseil communal saura appuyer davantage l’économie locale lors de ses choix futurs.
UDC Val-de-Travers, Niels Rosselet-Christ