Paléo-gril

La belle saison est là et, malheureusement, avec elle, vient celle des grillades… Non, je n’ai rien contre la viande, au contraire, mais contre les grilleurs estivaux, ceux qui ne s’occupent jamais des repas, si ce n’est durant l’été.

Soudain, ces derniers, car oui en majorité ce sont des hommes, ressentent dans leurs veines, tels des loups-garous voyant la pleine lune, un étrange instinct primal qui les pousse à prendre en charge la gestion du feu et la cuisson du produit de la chasse, par responsabilité envers la tribu. Réminiscences de la véritable nature effacée par l’évolution justifient-ils… Or, le résultat dans l’assiette, souvent sec et brûlé, n’est pas à la hauteur des promesses…

De dernières études paléoarchéologiques démontrent que les rôles étaient partagés entres les genres chez les premiers Homo sapiens et qu’Homo mâle n’allait pas pister le gibier avant de faire le feu pendant qu’Homo femelle allait à la cueillette…

Est-ce là, la raison pour laquelle beaucoup de rôtisseurs des beaux jours crament leur barbaque ? Probablement pas, mais prouve juste que griller comme cuisiner ne s’apprend pas comme cela. Heureusement, il y a les « cueillettes » de « Lady » sapiens… Quant aux excuses, elles sont certainement les mêmes depuis 200’000 ans : trop de flammes !

Rabov