Autonomie énergétique ou autonomie alimentaire ?
Dans un avenir proche, la Suisse pourrait devoir choisir entre la production alimentaire et la production d’énergie. Si nous continuons à utiliser les terres agricoles pour construire des parcs éoliens et des parcs solaires (dernièrement, on parle d’un parc solaire de 50’000 m2 aux Éplatures, à La Chaux-de-Fonds), nous risquons de manquer des denrées alimentaires essentielles que produisent nos agriculteurs.
3000 éoliennes (un chiffre souvent cité par les producteurs d’électricité suisses) et un nombre inconnu de centrales solaires au sol couvriront une superficie considérable de terres agricoles dans un pays dont les terrains fertiles ne sont pas illimités. Bien sûr, nous pourrions installer nos éoliennes dans nos lacs et nos centrales solaires dans les Alpes, mais je ne vois pas cela arriver de sitôt (Dieu merci !). C’est pourquoi, je vous implore (si ce n’est pas déjà fait) de signer et d’envoyer les initiatives que vous avez reçues récemment dans un tout ménage du Courrier du Val-de-Travers hebdo, contre les projets fédéraux qui limitent le droit des communes à décider si elles souhaitent ou non accepter la construction de parcs éoliens sur leurs terres et qui autorisent la construction de ces parcs en zones boisées.
Il existe d’autres moyens pour la Suisse de produire son électricité sans dépendre de notre météorologie imprévisible et qui n’empiètent ni sur le domaine agricole ni sur le domaine forestier.
Richard Wilson, Travers