Bicyclettes classiques ou bicyclettes électriques ?
Au risque de fâcher quelques lecteurs de ce journal, je vais oser exprimer mon opposition à l’encouragement, par nos édiles, à la prolifération des bicyclettes électriques dans notre commune.
Je crois savoir que la Commune de Val-de-Travers met à la disposition de ses citoyens six exemplaires de ces engins pour qu’ils goûtent aux plaisirs du déplacement électrique.
Sans vouloir blesser des personnes handicapées ou âgées, je prétends que si on ne peut plus pédaler, il vaut mieux rester les pieds par terre. Pouvoir se déplacer (et freiner !) à 45 kilomètres à l’heure sans casque, sans avertisseur et sans permis de conduire est une aberration pure et simple de la sécurité routière.
J’estime que la bicyclette électrique (ainsi que la trottinette électrique) est dangereuse aussi bien pour le conducteur/la conductrice que pour le reste des usagers de la route et des chemins. Pour preuve, je cite les chiffres du Bureau de prévention des accidents qui déplore 15’500 accidents de vélos électriques en 2024 dont certains ont eu lieu sur « des sentiers difficiles en montagne » (fin de citation). Faut-il donc tolérer des VTT électriques dans nos forêts ou sur les chemins pédestres ? Et ceci sans considérer les conséquences du recyclage des milliers de batteries de lithium – ion, une fois que ces bécanes rendent leur âme !
Bientôt, on n’apprendra plus aux bambins à marcher, mais à circuler à vélo ou à trottinette électrique. Si nos édiles veulent vraiment nous encourager à délaisser nos voitures, je suggère qu’ils achètent (pour le même prix) soixante vélos dits « musculaires » à louer dans les six gares du Vallon : alors ça serait du sport !
Richard Wilson, Travers