Rabov
Boss contre boss…
Depuis deux semaines, Donald Trump a une nouvelle tête de Turc, et pas n’importe qui, Bruce Springsteen, celui appelé le Boss depuis plus de trente ans. Lors de ses derniers concerts en Europe, Springsteen a largement critiqué l’actuel président. Il est vrai que le musicien chantant les traumatismes, émois et espérances de l’Amérique depuis cinq décennies n’a jamais caché ses idées progressistes, son soutien aux démocrates et sa répugnance envers l’actuel « boss » de la Maison-Blanche.
Aussitôt, Trump a dégainé son smartphone et s’est fait chroniqueur musical, autre de ses multiples talents dont on ignorait l’existence. « Complètement surcoté » et « pas de talent » a-t-il qualifié à l’égard de l’artiste. Enfin, le mélomane républicain a jugé que le rockeur était « un connard » dans une analyse musicale pointue.
Et dire que personne n’avait remarqué cela chez le musicien aux plus de 150 millions d’albums vendus ! Quels sourds étions-nous ? Et Trump y compris ! Lors de sa campagne de 2016, il avait voulu utiliser le tube de Springsteen « Born in the USA », avant que le musicien ne le menace d’une action en justice et apporte son soutien à Clinton. Visiblement, le chroniqueur Donald a encore des goûts musicaux fluctuants ou une petite rancœur envers le vrai Boss de l’Amérique ?
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