Areusia-Aurore et la chorale JJR
Au printemps de nos vies !
Areusia-Aurore, c’est l’histoire d’un groupe d’accordéonistes qui vit pour sa musique et qui vit pour… survivre ! « Nous sommes issus d’une fusion intelligente qui nous permet d’être devant vous ce soir, encore une fois », a lancé la meneuse de soirée, samedi, à la salle Fleurisia à Fleurier ! Et bien leur en a pris de ne jamais lâcher leur passion. La salle était remplie. Il s’en est fallu de peu pour que les retardataires ne doivent s’installer dans la rue pour assister au concert de printemps de l’ensemble !
Allez, on exagère un peu ! Disons qu’ils auraient été dans la rue à quelques mètres près. Il y avait heureusement encore une petite marge. Mais il est vrai que des chaises ont dû être ajoutées au gré des huit morceaux pour offrir un siège à tout le monde. Soyons honnête jusqu’au bout, la présence de la populaire chorale JJR de Tabitha de Tribolet en est aussi sans doute pour quelque chose dans ce succès.
Des cheveux blancs et des petites têtes blondes
C’est peut-être ce mélange des genres qui a plu au public. Toutes les générations ont trouvé de quoi satisfaire leurs goûts et leurs couleurs musicales. « Moi je viens voir ma sœur chanter », disait un petit garçon. « Et nous, on aime bien l’accordéon », renchérissaient les parents. Rassurez-vous, ils étaient aussi très heureux de voir leur fille chanter en seconde moitié de soirée et ils ne sont pas partis après la première partie. En parlant de mélange, il est intéressant de noter que les jeunes élèves de la société Areusia-Aurore ont intégré le groupe sur quatre des huit musiques interprétées. « Cela a quelque chose de rassurant de voir de jeunes visages aussi dans ce genre de soirée », faisait remarquer une quinquagénaire, assise en fond de salle.
Quand le rêve rencontre le réel
Sous la direction de Ghislaine Roos, les morceaux se sont succédé dans une saine émulation, chacun se laissant au mieux porter par la musique. Parfois, la réalité faisait irruption involontairement dans le concert de notes qui flottaient dans l’air de la Fleurisia : « Vous verrez, Spirit of life, que nous allons interpréter maintenant, est mélancolique, un peu rêveur et rythmé… » Bim bam bam boum (ceci est un bruit de bouteille en verre qui tombe) ! Quand le rêve rencontre le réel, on est en plein dedans. Heureusement, les accordéonistes ont fait preuve de moins de maladresse que certains spectateurs ou spectatrices, ce qui en a même impressionné plus d’un : « C’est assez dingue de se dire qu’il n’y a que des accordéons pour interpréter une telle variété de sons. Cela donne presque l’impression qu’il y a un orchestre sur scène », laissait filer un autre membre de la team « fond de salle ». Je ne sais pas si on ira jusqu’à dire qu’après avoir entendu ça, on peut mourir tranquilles mais on peut dire en tout cas, qu’après avoir vu ça, on a pu dormir tranquilles, l’esprit apaisé…
Kevin Vaucher