Conservatoire de musique neuchâtelois
Des instruments qui font trembler les parents !
Samedi dernier, le Conservatoire de musique neuchâtelois a ouvert ses portes à Fleurier. Des dizaines d’instruments, répartis par classe (cordes, vents, percussions) étaient à disposition des enfants et de leurs parents. Étage par étage, les parents vibraient devant les premiers pas de leur progéniture en musique et tremblaient aussi un peu à l’idée de voir certains instruments débarquer dans leur appartement. Rencontre !
Quand c’est joué sans grande maîtrise, la trompette, ça fait du bruit (plus que ça n’apaise) ! Le violon, c’est strident ! Et le piano, c’est pas donné ! Bien sûr, on pousse volontairement le trait mais quand même : impossible de se rendre aux portes ouvertes du Conservatoire sans avoir cette double lecture. D’abord celle des enfants, tout contents de courir d’instrument en instrument. Et celle des parents, traînant parfois un peu du pied lorsqu’ils arrivent dans certaines « zones dangereuses ». Celle des instruments dits de percussion par exemple…
Le sport a une longueur d’avance pour le moment
À chaque fois, la même scène : alors que les sons des tambours et des batteries résonnent dans un boucan… original, les jambes des parents commencent à trembler ! « Dans un mois, je dois déménager pour changer de voisins si tu choisis cet instrument », rigole un papa.
Plus loin, une maman soupire en tentant désespérément de faire décoller son fils de la batterie. C’est dans cette ambiance « électrique » que Vasco et Tiziana tentent de « survivre ». Leurs deux filles sautent sur chaque paire de baguettes pour percuter les grosses caisses présentes à cet étage. Le but ? « Qu’elles essaient tout ce qu’elles veulent et puis on observe leurs réactions pour voir s’il y a un instrument qui sort du lot. » Pour le moment, c’est plutôt dans le sport que l’aînée Juliana trouve son bonheur. « Je fais de la natation avec les grandes », dit-elle en frappant sur d’énormes tambours.
Le monde de la musique peut être enchanteur pour les enfants
« Elle ne sait pas encore vraiment très bien nager mais ça lui plaît », divulgue son papa. Réaction du tac au tac de sa fille : « Bien sûr que je sais nager. » « D’accord alors on dira ça », répond Vasco avec tact et prudence. Vu les « armes sonores » qui nous entourent, mieux vaut ne pas trop contrarier les jeunes « forcenés ». Bien sûr, le ton de cet article repose sur la fréquence du 2e degré. En réalité, la musique est un domaine idéal pour certains enfants qui y trouvent tout ce dont ils ont besoin comme défis et plaisir pour s’épanouir personnellement. « Je suis persuadé que ce monde, avec ses codes, son degré d’exigence et ses étapes à franchir, peut apporter beaucoup à nos filles », corrobore Vasco. Bonne nouvelle pour la famille, la benjamine Eliana semble davantage apprécier le doux xylophone que la puissante batterie qui agit plutôt comme un aimant avec les petits garçons. On fête ça en musique Vasco ?
Kevin Vaucher