Un rêve de 500 kilos se réalise !
De la vie du Covasson Sébastien Hirschy émerge tout un univers qui tourne autour des locomotives à vapeur ! Nous vous avons présenté cet univers il y a quelques mois. La passion de l’homme de 44 ans vient de dérailler sur un nouveau chemin, toujours fumant mais beaucoup plus gros encore ! Cette nouvelle trace s’éloigne des rails pour se rapprocher des routes puisqu’il s’agit de l’achat d’un tracteur à vapeur de 500 kilos ! C’était le rêve du Vallonnier et il est devenu réalité il y a quelques jours à peine.
Sébastien Hirschy flotte dans une ambiance irréelle depuis le 11 octobre, date à laquelle il a reçu son rêve sous forme de tracteur à vapeur de 500 kilos. « J’ai encore du mal à réaliser que tout cela est vrai et que je suis en train de vivre ce rêve de gosse », se perd-il. Il lui arrive même de se réveiller en sursaut et de se lever pour jeter un œil par la fenêtre pour vérifier que « Bubu » est toujours là. « Bubu », c’est le nom donné à sa nouvelle acquisition. Il fait référence à la marque du tracteur : Burrell.
Une trouvaille de son épouse
« Il s’agit d’une réplique construite en 1989, d’un modèle de taille réelle qui a été pensé au début des années 1900. » Et vous savez quoi ? Pas jalouse pour un sou, c’est son épouse Catherine qui l’a jeté dans les ensorcelantes fumées qu’il aime tant. « Elle a fait des recherches et elle a trouvé cet incroyable modèle sur un site marchand en Angleterre. » L’homme évaluait son rêve à 300 kilos, il est finalement arrivé avec 200 kilos de plus sur la balance. « Ça en jette, on est au maximum de ce qu’on peut trouver en modèle réduit », fume-t-il de bonheur. Et niveau prix, c’est le même plaisir ?
Le coût du rêve
« On dit qu’un rêve n’a pas de prix », s’échappe-t-il habilement avant d’esquisser quelques éléments plus concrets : « le coût d’une telle machine dépasse les 15’000 francs. J’ai dû vendre tout ce que j’avais accumulé ou construit dans le domaine des locomotives à vapeur depuis 15 ans. » Seule la Tigerli de 250 kilos qu’il retape actuellement avec son fils Benjamin a été épargnée. « Par contre, sa restauration risque de prendre pas mal de retard. » Comprenez par-là que père et fils ont plutôt la tête au tracteur aujourd’hui.
Encore mieux égayer les foires
La machine est en parfait état extérieur comme « intérieur » (la machinerie) mais demande beaucoup d’entretien régulier. Elle a été livrée par camion directement depuis l’Angleterre avec une petite halte à Zurich. Les visiteurs de la Foire de Couvet pourront donc déjà l’admirer le 27 octobre. « Elle sera juste exposée mais elle ne sera pas en service. L’idée finale est de trouver un wagon avec des bancs et une table pour tirer adultes et enfants à travers les foires. Ce sera restauration et évasion vintage. » D’ici là, Sébastien Hirshy aura tout loisir de prendre en main son nouveau véhicule de foire.
Apprendre une nouvelle conduite
Le siège du conducteur est placé à l’arrière. Depuis là, il peut actionner le régulateur (qui pend), contrôler la direction avec un mini-gouvernail et gérer le freinage à l’aide d’un frein à main à gouvernail également. « Cela semble complexe dit comme ça mais c’est assez simple en réalité. Et je roulerai au pas (environ 5 km/h), le but n’est pas d’affoler le compteur même s’il peut aller plus vite. » Vous pourriez aller faire vos courses en tracteur à vapeur pour vous habituer à la conduite, non ? Il rigole ! « C’est une idée mais il faut avoir un peu de temps devant soi car il y a 1 h 30 de mise en chauffe avant de pouvoir rouler à la vapeur. » Nonante minutes d’attente pour vivre son rêve, c’est acceptable, non ?
Kevin Vaucher