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Chroniques
18 août 2023

Une bataille pour Alix

Alix, c’est le nom d’une fille mort-née le 21 mai 2021 en France. Arrachée à ses parents à 36 semaines de grossesse dans des circonstances singulières. Alix, c’est devenu ensuite les quatre lettres qui ont conduit à un très long combat d’un père, encore en cours. Lâché par les institutions, mis à l’écart sans soutien ni solution, Sébastien Noël s’est écroulé. Mais sans jamais lâcher totalement. Au nom d’Alix et au nom d’un père qui a réussi à pacifier sa colère et sa peine en donnant naissance à une association. « Pomme d’Amour » aide les parents victimes du deuil périnatal et veut briser le tabou qui l’entoure.

Sébastien Noël a retrouvé de l’équilibre grâce à sa compagne « Maggy » Fauguel notamment. Sa bouée de secours est aussi venue d’ailleurs : traverser les Alpes, à bord d‘une Peugeot 205, aura été sa meilleure thérapie.
C’est avec cette voiture que le couple a participé à l’Alpina Raid 2023. Ce fut une vraie bouffée d’oxygène pour Sébastien Noël.

Le deuil périnatal est-il vraiment tabou ou le système actuel est-il simplement dépassé par cette réalité ? Probablement un peu des deux. Pour que vous vous fassiez votre propre idée sur la question, nous allons exposer chronologiquement l’histoire de la « bataille pour Alix ». Sébastien Noël est un Français arrivé aux Verrières il y a environ une année. Il y vit avec sa nouvelle compagne « Maggy » Fauguel. Sébastien a un fils de 23 ans et une fille de bientôt 18 ans.

En deux heures, tout a basculé !

Avec son ex-épouse, ils ont espéré durant huit ans agrandir la famille. En vain ! Après 4 fausses couches, le couple s’était résigné à l’idée qu’il n’y aurait pas de nouvel enfant… Puis, un beau jour, la petite Alix a toqué dans le ventre de sa maman. « C’était l’enfant attendu le plus inattendu. J’avais 42 ans et ma femme 45 ans. Nous n’attendions plus cet événement. Les médecins nous ont prévenus que ce serait une grossesse très suivie vu nos âges et ils nous ont indiqué que notre fille avait le gène de la trisomie 21 en mosaïque. Il s’agit d’une très légère trisomie qui lui aurait sans problème permis de travailler, d’avoir des enfants, de se marier et d’être autonome. Alors, on s’est lancé dans l’aventure avec bonheur. » Mais au bout de 36 semaines, tout s’est compliqué… à l’hôpital !

Tout bascule en 2 heures

« Nous y étions pour des contrôles et tout semblait aller bien. Il manquait juste un peu de liquide amniotique mais rien de grave. Par précaution, ils ont gardé mon ex-femme en observation. » Deux heures plus tard, le warning s’est allumé ! « Lorsqu’ils ont branché le monitoring, les médecins se sont aperçus que le cœur d’Alix faiblissait dangereusement. Ils ont donc procédé à une césarienne en urgence mais c’était trop tard. Ils n’ont jamais réussi à la réanimer et notre fille est morte ! » La vérité crue, la voilà ! Ce n’était pourtant que le début de la chute. Le couple a ensuite dû faire face à une série de maladresses et de lacunes de cet hôpital français.

Lâchés, sans solution !

« C’est similaire dans d’autres pays. Il y a un mélange de manque d’information, de manque de formation, de manque de soutien, de manque de solutions et de manque de diplomatie. » Bref, les parents ont le sentiment d’être lâchés, sans solution, aussitôt le drame passé. « Certains plongent dans la dépression, l’alcool, la drogue ou le suicide. » Sébastien, lui, a vécu deux ans sous antidépresseurs et anxiolytiques. Il n’arrive toujours pas à trouver le sommeil. C’est à travers les médecines alternatives (hypnose, kinésiologie,…) qu’il a trouvé une bouée de secours. C’est aussi grâce au soutien de sa nouvelle compagne « Maggy » Fauguel que le quadragénaire parvient à avancer.

Naissance d’une « Pomme d’Amour »

Ensemble, ils ont créé l’association « Pomme d’Amour » (le surnom d’Alix) pour guider et conseiller celles et ceux qui affrontent le deuil périnatal. « Je pense que chaque parent doit trouver sa propre thérapie, celle qui arrivera à le sortir de ce tunnel de tristesse et de culpabilité. Moi, par exemple, c’est en participant à l’Alpina Raid, en mémoire d’Alix et d’autres enfants partis trop tôt, que j’ai fait un gros pas en avant. » L’an dernier, Sébastien et Maggy ont floqué leur voiture d’un arbre de vie aux noms de plusieurs enfants mort-nés et ils ont traversé les Alpes lors de ce raid de 800 kilomètres. Même si Sébastien n’est pas guéri de toutes ses blessures et qu’il n’a pas encore gagné la guerre, il a remporté une belle bataille : la bataille pour Alix !

Kevin Vaucher

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