Votations du 18 juin
Le peuple suisse est appelé à voter le 18 juin sur 3 objets. Dans aucun autre pays du monde, les citoyennes et les citoyens ne sont consultés comme nous le sommes en Suisse. C’est un privilège extraordinaire mais aussi une responsabilité. Comme il n’est pas toujours aisé de se faire une opinion, nous avons tenté une brève explication neutre de ces trois objets.
Le premier objet fixe un impôt minimal de 15% sur le bénéfice de toutes les multinationales réalisant un chiffre d’affaires de plus de 750 millions d’euros. Ce taux de 15% a été décidé conjointement en octobre 2021 par 140 pays.
Dès le 1er janvier 2024, si un État n’introduit pas ce taux, les bénéfices des multinationales non imposés à 15% le seront par les États qui l’auront introduit.
En Suisse, cet impôt concernera 2000 entreprises, suisses ou succursales étrangères. Il générera des recettes de 1 à 2,5 milliards de francs par année, selon le Département fédéral des finances.
Même si la répartition de cet impôt entre les cantons (3/4) et la Confédération (1/4) suscite des interrogations, refuser cet objet le 18 juin induirait une perte de recettes pour le canton de Neuchâtel et à la Confédération, sans pour autant alléger l’impôt des multinationales qui seront taxées dans d’autres pays.
Le second objet, la loi climat est un contre-projet indirect à l’initiative des Glaciers. Ce contre-projet a fait l’objet d’un référendum de l’UDC qui a abouti.
Cette loi fixe l’objectif zéro émission de CO2 d’ici à 2050 pour le bâti, les transports et l’industrie ainsi que l’objectif zéro émission de CO2 dès 2040 pour l’administration fédérale et cantonale. Elle prévoit aussi un programme de remplacement des chauffages à hauteur de 2 milliards de francs sur 10 ans et un programme d’innovation pour les entreprises d’un montant de 1,2 milliard de francs sur 6 ans.
Enfin, le troisième objet, la loi Covid, est elle aussi soumise au vote à la suite d’un référendum ayant abouti. Cette loi, qui a fait ses preuves, a créé la base légale permettant d’agir rapidement contre la pandémie et de la contenir de manière ciblée. Le but est d’en prolonger certaines dispositions, afin que la Confédération puisse y recourir en cas de nécessité.
Nous terminerons le communiqué par ces mots : quelle que soit votre opinion sur ces trois objets, allez voter, profitez de ce droit unique de vous exprimer démocratiquement et librement que nous avons en Suisse ; alors qu’ailleurs dans le monde (et aussi en Europe !), le seul moyen de tenter de se faire entendre reste de crier sa colère, son incompréhension ou sa tristesse dans la rue, au risque de se faire emprisonner, blesser ou tuer.
POP, parti ouvrier et populaire du Val-de-Travers