Cyclisme
Jeannerod presque comme les pros
Cela a été lʼune des plus grandes attractions sportives du week-end passé en Suisse. Le Tour de France faisait deux jours dʼescale sur territoire helvétique. La ferveur a été immense puisque plus de 200ʼ000 personnes étaient au bord des routes pour voir passer la Grande Boucle de juillet. Si le classement général des favoris nʼa pas été significativement chamboulé, cʼest peut-être le Covid qui jouera de sales tours dʼici à lʼarrivée à Paris (24 juillet).
Un « Squid Game » permanent
Un peu à la manière de la série télévisée « Squid Game », où des participants risquent leur vie dans un mystérieux jeu qui épargnera uniquement le gagnant, les coureurs du tour risquent leur tête à chaque nouveau test Covid. Peu importe son classement, un concurrent testé positif au virus est immédiatement placé sous la menace dʼune exclusion. Pour certains suiveurs, ce serait dʼailleurs bien le seul cas de figure qui permettrait de désigner un autre vainqueur que le grand favori slovène Tadej Pogacar.
16ʼ000 amateurs sur la route
Dimanche passé, alors que le peloton fendait la foule entre Aigle et Châtel, un autre peloton prenait le départ dʼune étape mémorable. Sa course ne durait pas trois semaines mais une journée. Elle offrait 167 bornes pour 4700 mètres de dénivelé positif répartis entre Briançon et lʼAlpe dʼHuez. En chemin, le col du Galibier et celui de la Croix de Fer se dressaient aussi sur la route des coureurs. La particularité de cette étape résidait dans le fait quʼelle était ouverte à des concurrents et concurrentes non professionnels. 16ʼ000 personnes en ont profité pour faire ce parcours, sur lequel les pros – Pogacar et les autres – se mesurent aujourdʼhui même.
« Simplement… wahou ! »
Parmi tous ces « amateurs », Mélanie Jeannerod était prête à « avoir le nez dans le cintre ». La Fleurisane a fait une très belle course, en venant à bout des difficultés successives après 7 h 39. Ce qui la place au douzième rang !
Tout sʼest déroulé à la perfection jusquʼà Bourg dʼOisans. Puis il a fallu se requinquer avant dʼattaquer la lutte finale. Je suis contente dʼavoir gardé un peu de fraîcheur pour sprinter dans les 500 derniers mètres dʼascension. Quelle journée ! Jʼai également pris le temps de profiter des paysages et de lʼambiance, cʼétait simplement… wahou !
Cʼest la Brésilienne Lais Saes qui a remporté la course dames en 6 h 31. Elle a réussi à distancer sa compatriote Flavia Oliveira dʼune vingtaine de secondes dans le final de lʼAlpe dʼHuez. Un vrai effort de pro !
Kevin Vaucher