Cette église, alors redevenue belle et lumineuse, a possédé avant cela, sur une galerie aujourd’hui disparue, un petit orgue pneumatique datant de 1891. Il avait été construit par une manufacture alors reconnue et appréciée largement dans notre pays : la manufacture Goll à Lucerne.

Du reste, quelques années après, en 1897, le temple de Travers s’est doté d’un orgue semblable qui, aujourd’hui encore, est en parfait état et sonne rondement au mieux.

Pour en revenir aux Verrières, on peut sans doute mentionner un fait divers assez surprenant : en effet, un autre facteur d’orgue chargé de protéger l’ancien orgue et de le sauvegarder, a tout bonnement décidé de le mettre… à la poubelle et ce évidemment « sans tambour ni trompette » !

Ce qui fait que l’église dédiée à saint Nicolas de Myre, et bâtie en 1517, s’est retrouvée sans instrument après sa remise en beauté par la commune.

La paroisse d’alors, avec son pasteur Claude Monnin, a donc financé et commandé un orgue neuf, au bord du lac de Zurich, à Männedorf, et placé celui-ci dans une des chapelles de gauche du côté du chœur.

Dimanche, à 10 h, un culte musical et chanté sera offert à l’église des Verrières pour fêter le demi-siècle de cet instrument qui chante très agréablement sous les voûtes gothiques du lieu.

Si la célébration sera conduite par Ion Karakash, c’est Jean-Samuel Bucher qui sera à l’orgue, comme lors de son inauguration en 1971, et celui-ci interprétera, entre autres, deux œuvres déjà jouées à cette occasion, l’une de François Couperin et l’autre de Jean-Sébastien Bach !