Focus sur l’accueil extrafamilial
Trois étages et dix-huit pièces pour le parascolaire de Couvet
Notre petit tour des crèches et des parascolaires vallonniers nous emmène aujourd’hui au parascolaire de Couvet et de Môtiers. Depuis qu’un nouveau bâtiment a été construit pour le préscolaire (inauguré en septembre 2025), le parascolaire covasson s’étend sur pas moins de 3 étages et 18 pièces. Suivez le Courrier dans le labyrinthe de la rue Édouard-Dubied 2.
Lorsque j’arrive devant la porte en bois de l’établissement, je suis à mille lieues d’imaginer l’incroyable univers qui se cache derrière elle. La responsable du parascolaire de Couvet et de Môtiers, Laure Page Ombang Ndo, m’accueille pleine d’énergie. Ce jour-là, quelques enfants bénéficient d’une journée sans école et sont déjà présents en matinée. Pendant que Jamila termine une activité culinaire dans une pièce, Camille a regroupé quatre jeunes autour d’une table pour qu’ils expriment leurs émotions à travers un jeu. Alors qu’une jeune fille exprime qu’elle a de l’amour pour ses camarades, un petit garçon souhaite faire part de sa colère : « Ma maman n’a pas voulu m’acheter un Kinder Surprise et je lui en veux. » Heureusement, l’histoire se termine bien : « Mon papa m’a discrètement acheté un énorme œuf Kinder juste après. »
Des talkies-walkies pour communiquer entre les étages
L’innocence et la transparence des enfants résumés en un échange. À Couvet, il y a 95 enfants inscrits au parascolaire au total et 58 places disponibles par jour. « Avant, il y avait 25 places à espaceVal et 33 places ici, à Édouard-Dubied. Mais l’ensemble des enfants peuvent être accueillis sur le même site depuis que le préscolaire a quitté les lieux pour occuper le nouveau bâtiment, un peu plus loin », affirme Laure. Résultat : le lieu offre 3 étages et pas moins de 18 pièces pour les enfants de la 1re à la 8e Harmos. Pour communiquer entre eux, les membres du personnel ont investi dans des talkies-walkies qui évitent des allers-retours entre les différents niveaux et permettent à chacun de rester à son poste pour veiller sur les enfants.
Accueillir, c’est essayer d’apporter quelque chose à chaque enfant
Du côté de Môtiers, l’espace est plus réduit mais il n’accueille que 30 enfants au maximum, encadrés par 4 employés. Les jeunes écoliers bénéficient de cette structure jusqu’à la 6e Harmos. « Pour nous, le plus important est d’occuper les enfants avec des activités qui vont leur apporter quelque chose, leur apprendre quelque chose et/ou les faire réfléchir. » L’accueil extrafamilial ne se résume pas à manger et à repartir. Les jeunes bénéficient d’ailleurs d’une plage de 45 minutes pour se rendre « au restaurant », c’est-à-dire la pièce réservée aux repas. Les repas sont livrés par le home Les Sugits mais les jeunes se servent tout seuls, selon une « assiette-type ». « L’idée est de ne pas les obliger à manger directement après l’école. Ils peuvent très bien jouer un peu puis venir prendre le repas. »
Kevin Vaucher
Piscine à balles, salle Lego et salle des « grands » : les espaces les plus appréciés ?
Au parascolaire de Couvet, l’enfant n’est pas un « invité », il est encouragé à s’approprier l’espace et à proposer des projets : « Certains ont exprimé le souhait d’avoir un lieu avec des objets de la maison et nous avons accepté leur idée en dédiant une petite salle à cela. » Mais il faut parfois aussi savoir dire non : « D’autres nous ont demandé de faire une plage avec du sable. C’était peut-être un peu trop », rigole Laure Page Ombang Ndo. Une salle avec un bar à sirop et un « tapis gazon » a toutefois été créée. Classe ! Parmi les pièces les plus prisées, on trouve la piscine à balles et la salle de construction de Lego. Mais le Graal reste « la salle des grands », située tout en haut et tout au fond du bâtiment. « Il y a un babyfoot, un billard et un petit panier de basket intérieur notamment. Certains anciens ‹ grands › nous disent qu’ils sont déçus de ne plus venir au parascolaire en citant toutes les activités qu’on leur propose. » Alors les jeunes, c’était mieux avant ?





De gauche à droite : Mathieu Erb, directeur de la CCNC, Florence Nater, conseillère d’État, Claude-Alain Kleiner, président d’AVIVO et Marc-André Nardin, avocat conseil d’AVIVO étaient réunis pour présenter cette démarche novatrice.