Les Verrières
La « p’tite chapelle en bord de route » se cherche des bonnes âmes !
Certains l’appellent « la p’tite chapelle brune » et d’autre « la p’tite chapelle en bord de route ». La chapelle catholique des Verrières est un bâtiment emblématique du village, source de paix et d’espoir, construite au beau milieu de la 2e Guerre mondiale. Mais aujourd’hui, c’est elle qui appelle à l’aide : sa structure extérieure s’est dégradée des travaux estimés à 200’000 francs s’imposent. La création d’un parking et d’un accès pour les personnes à mobilité réduite est envisagée
Tout un symbole : cette chapelle située tout au bout du Val-de-Travers et du canton de Neuchâtel est dédiée au saint Nicolas de Flüe, saint patron de la paix et de la Suisse. « Maintenant que le centre de requérants a été fermé et que les risques de dégradations sont moindres, notre idée est d’en faire un lieu ouvert tous les jours, pour les gens de passage comme pour les locaux. En faire un espace de paix est un symbole fort dans le monde tourmenté actuel », expose Mathieu Conrath, membre de la commission de rénovation pour le compte de la paroisse de l’Eau-Vive du Val-de-Travers.
La fausse légende autour des Polonais
Aujourd’hui, elle accueille uniquement quatre messes par année et quelques veillées de prières. L’intérieur est très chaleureux, entièrement tapissé de bois et même doté d’un petit orgue. « Les paroissiens apprécient cette chapelle inaugurée en 1943, à la suite d’un afflux toujours plus grand de catholiques au village. Mais contrairement à ce que l’on croit, elle n’a pas été construite par des Polonais », met en garde l’ancien garde pontifical. « Elle a intégralement été financée par les catholiques verrisans et des environs. Simplement, des Polonais internés au camp de la Vy-Renaud appréciaient y venir à la messe le dimanche. » Voilà une vérité rétablie ! Pour le reste, c’est l’édifice tout entier qui doit être rétabli et retapé.
Orpheline de tous travaux depuis 60 ans
« Il n’y a plus eu de travaux depuis 1965 et l’extérieur est en très mauvais état. Il faut refaire la couleur, le toit, le clocher, les fenêtres et les chéneaux. Or, dans notre canton, les lieux de culte catholiques ne sont pas à la charge des communes mais de la paroisse. Pour nous, petite paroisse vallonnière, les 200’000 francs de travaux constituent un coût énorme et nous sommes ouverts à tous les coups de pouce. Bien sûr, nous envisageons de travailler avec des entreprises du Vallon ou de la région. » Les quatre membres de la commission de rénovation sont d’ailleurs des Verrisans pure souche, fiers de leurs racines et de leur chapelle. « Nous aimerions en profiter pour la rendre plus accessible en créant quelques places de parc à proximité ainsi qu’un accès pour les personnes à mobilité réduite. L’ensemble des travaux sera possible si on trouve l’entier du financement. Sinon, il faudra bien faire des choix et ce ne serait que repousser le problème. » Tout ceux qui empruntent la route principale en direction de Meudon et de la frontière ont déjà jeté des coups d’œil sur elle, et s’ils donnaient un coup de main aussi aujourd’hui ?
Kevin Vaucher








