Transports en commun : à quand un vrai débat citoyen ?
Dans l’édition du 20 courant de notre journal local, on trouve des informations quant aux horaires des transports en commun qui changeront le 14 décembre 2025. En page 9, les zones 30 et 33 sont inversées et la ligne de bus 590 est loin, je cite : « de desservir chaque heure les villages de la commune (nb : et Les Verrières…) non connectés au réseau ferroviaire ». Les habitants de Boveresse, de Saint-Sulpice, des Bayards et des Verrières apprécieront ! Un bus quitte Fleurier à 19 h 24, le suivant à 22 h 24 : est-ce chaque heure ? Non.
En page 7, on nous dit que cet horaire répond aux demandes des communes : oui… mais pas aux demandes des utilisateurs ! Celles et ceux qui travaillent à Neuchâtel et au-delà doivent être dans le train à 18 h 41 pour pouvoir rentrer à une heure décente : tous ne sont pas fonctionnaires !
Quant à celles et ceux qui travaillent au Vallon, le problème est tout aussi flagrant en ce qui concerne le personnel de vente dans les grandes surfaces et les soignant(e)s dans les EMS et autres structures équivalentes. Ces deux catégories de personnel emploient souvent des dames, travaillant à temps partiel. Nos décideurs politiques locaux en matière de desserte des transports en commun sont tous des hommes… la misogynie paternaliste actuelle a encore de beaux jours devant elle ! Mesdames, faites entendre votre voix ! Faudra-t-il en arriver à la suggestion qui m’a été faite il y a peu : « Il faut piquer leur clef de bagnole, à nos édiles bornés en charge de la mobilité, et qui refusent de prendre en compte les besoins avérés des gens ! »
À quand un vrai débat citoyen sur ce sujet ? On nous met en avant les chiffres de fréquentation de la ligne 21.590 : peuvent-ils être autre chose que bas quand on sait le nombre de courses qui ont été supprimées, la mauvaise répartition des courses restantes et l’abandon quasi-total des trajets hors canton (Pontarlier) ? Même un enfant comprendrait le problème !
J’ai peur du loup, me disait quelqu’un voici peu. J’ai répondu illico : craignez plutôt les mauvais politiciens… il est certain qu’ils font beaucoup plus de dégâts !
Sylvain Moser, Les Verrières



Jessica et Jean-Marc Nicolet quittent la fromagerie des Verrières et ils emportent avec eux les dernières meules présentes dans la cave d’affinage

