Immense succès pour la conférence publique de Mathieu Erb
Prévoyance vieillesse : un système complexe face à de nombreux défis.
La section Avivo du Val-de-Travers a frappé fort cette année avec une conférence publique passionnante dédiée à la prévoyance vieillesse. L’événement, organisé dans le cadre des activités 2025, s’est tenu mardi 11 novembre à la Salle de spectacles de Couvet et a rassemblé un large public d’aînés et de personnes intéressées par l’avenir du système suisse de retraite.
L’invité de marque, Mathieu Erb, directeur de la Caisse cantonale neuchâteloise de compensation (CCNC), a su captiver l’auditoire par une présentation claire et documentée sur la complexité du système de prévoyance suisse, articulé autour des trois piliers : étatique, professionnel et privé.
M. Erb a rappelé que le 1er pilier, l’AVS (assurance-vieillesse et survivants), constitue la base du dispositif. Obligatoire, il vise à couvrir les besoins vitaux des retraités grâce à un système de répartition où les actifs financent les rentes des aînés. Le 2e pilier, la LPP (loi sur la prévoyance professionnelle), complète ce revenu pour maintenir un niveau de vie décent, tandis que le 3e pilier, facultatif, permet d’épargner volontairement pour améliorer sa retraite ou bénéficier d’avantages fiscaux.
Mais si le modèle suisse fait figure d’exemple, il n’est pas exempt de tensions. La baisse de la natalité, qui atteint désormais un taux historiquement bas de 1,29 enfant par femme, et l’allongement de l’espérance de vie fragilisent le financement du premier pilier. En parallèle, les rendements du deuxième pilier ont diminué, rendant plus difficile le maintien du niveau de vie après la retraite.
Selon Mathieu Erb, l’objectif de couvrir 60% du dernier salaire (AVS+LPP confondus) devient de plus en plus ardu, alors qu’un taux de 90% serait nécessaire pour préserver un niveau de vie comparable à celui de la période d’activité. Face à ces constats, il a proposé plusieurs pistes de réflexion et d’adaptation pour garantir la pérennité du système.
En conclusion, l’intervenant a également abordé le thème des prestations complémentaires, essentielles pour de nombreux retraités aux revenus modestes. Il a présenté un projet novateur mis sur pied avec l’Avivo afin de lutter contre le non-recours à ces aides. Un avocat-conseil bénévole, issu de l’association, propose désormais un pré-diagnostic gratuit et confidentiel lors des démarches fiscales, afin d’orienter les personnes éligibles vers la CCNC ou les agences AVS régionales.
Cette initiative, saluée par l’auditoire, illustre l’importance de l’entraide et de la solidarité intergénérationnelle, au cœur des valeurs portées par l’Avivo. Une conférence réussie, tant par la qualité des échanges que par la pertinence des informations transmises.
Comm.


De gauche à droite : Mathieu Erb, directeur de la CCNC, Florence Nater, conseillère d’État, Claude-Alain Kleiner, président d’AVIVO et Marc-André Nardin, avocat conseil d’AVIVO étaient réunis pour présenter cette démarche novatrice.

Blaise Mulhauser devant l’assemblée d’une trentaine de personnes. 
