Rabov
Le bon Vieux Monde
Il y a deux semaines, lors de la dernière Ryder cup, l’équipe d’Europe s’est fait grandement chahuter et même copieusement insultée par le public américain du parcours de Bethpage park.
Certes, cette compétition de golf en équipe, opposant les meilleurs joueurs européens aux meilleurs joueurs US, génère toujours de grands élans chauvins, mais là, l’hostilité de la foule pour les « Euros » a outragé la tradition feutrée du fair-play de ce sport de gentlemen. Hélas, l’épisode est paradigmatique d’un large courant de pensée outre-Atlantique…
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, la vision d’exceptionnalisme des États-Unis s’est décomplexée et le dédain, voire la haine, du Nouveau Monde envers l’Ancien ont été légitimisés. Car, et j’ai pu le constater cet été en voyage aux USA, nombre d’Américains méprisent l’Europe et ce que notre continent représente : des cultures, des patrimoines, les valeurs des Lumières et le contrat social de nos démocraties. Tout ce qui gêne une certaine Amérique dans son autorécit de « Destinée manifeste » et voulant décrédibiliser un Vieux Monde dépositaire de l’histoire des civilisations occidentales.
Notre monde est peut-être vieux, mais j’avoue préférer mille fois ce « good old world » au Nouveau ! Au fait, les Européens ont gagné…