Crime de lèse-majesté : la vouivre a disparu !
Oreste Pellegrini n’en revient toujours pas, mais sa colère demeure ! Début septembre dernier, les collaborateurs du Groupe E chargés de gérer les installations de Saint-Sulpice, propriétés de l’État, ont choisi de décrocher l’œuvre de l’artiste butteran. Et quelle œuvre… Au Val-de-Travers, on ne transige pas avec le respect de la vouivre. Toutes celles et ceux qui ont assisté au magnifique spectacle créé par Steve Muriset, Ion Karakash et autres s’accorderont à comprendre et partager la colère de l’artiste. Ce dernier a donc choisi de déposer plainte pour « vol », « appropriation de bien d’autrui » et, éventuellement, « destruction », contre inconnu. Même s’il connaît l’auteur des faits… La vouivre est apparue sur le site des sources de l’Areuse en 1375, alors que le barrage a été construit, en 1885, sur les terres de l’illustre personnage de légende. Celle-ci perdure, pour preuve la présence du panneau didactique installé à une dizaine de mètres du barrage. Sans doute, l’auteur du méfait ne l’a-t-il pas lu !
Oreste est prêt à retirer sa plainte si la vouivre est remise en place à l’endroit même où elle a été posée. Sans aucun risque d’infiltration car l’artiste n’a jamais pris aucun risque de déprédation des sites dans lesquels il intervient… « Je me suis toujours montré respectueux des sites choisis ! ». À observer le grand nombre de visiteurs du Vallon et d’ailleurs qui se sont rendus sur place pour admirer l’œuvre d’Oreste, la légende demeure et La vouivre a toute sa place à Saint-Sulpice. Que l’auteur du méfait fasse en sorte qu’elle réapparaisse au plus vite. Ni vu ni connu ! Sauf de La vouivre…
Claude-Alain Kleiner