Journées européennes du patrimoine
Le terme Madi est enfin plus clair pour les visiteurs. Et pour vous ?
La Madi, c’est un terme que vous allez de plus en plus souvent entendre dans les prochaines années. Il renvoie à la Maison de l’industrie. Et c’est quoi la Maison de l’industrie, me direz-vous ? C’est plusieurs lieux qui font revivre et qui partagent l’héritage industriel et artisanal du Val-de-Travers.
Samedi dernier, les Journées européennes du patrimoine étaient l’occasion parfaite pour offrir une belle visibilité à la Madi. Oui, la Madi, vous vous souvenez, on a dit que c’était la Maison de l’industrie. Bon, on reprend ! La Madi a pour slogan des lieux et des liens. Ces lieux, c’est à Noiraigue mais aussi à Couvet, sur l’ancien site Dubied. Au rez-de-chaussée, des démonstrations ont eu lieu sur des tricoteuses mécaniques domptées encore par quelques rares mains expertes. De vieilles machines à tricoter d’époque ont été retrouvées et restaurées grâce à la Maison de l’industrie, soucieuse d’en préserver le caractère historique pour ne pas dire mythique !
Du monde autour de la grande maquette du site industriel Dubied
Dans les étages du lieu – aux multiples liens – une grande maquette faisait la part belle aux plus de 600 mètres de longueur du site industriel de l’époque. Justement, un groupe d’une quinzaine de personnes s’affaire autour de la maquette pour écouter les explications en direct sur le fonctionnement passé de ce qui était un ogre industriel qui faisait vivre toute une région. À la base, le premier bâtiment d’Édouard Dubied a été construit en 1867. L’idée originelle était d’appliquer la vapeur à la petite mécanique jurassienne et de créer une alternative qui se situerait entre l’atelier domestique et la fabrique. C’est finalement sur l’échec de ce projet qu’est né le succès retentissant des machines à tricoter de ce site mythique qui n’a cessé de croître jusqu’à sa chute. Pour expliquer et parler au mieux de cette époque, la Madi ne se contente pas d’exposer ses collections au public, elle les enrichit d’expériences, de démonstrations et d’autres plus-values permettant de faire vivre cette matière historique. Voilà ce qui est la Madi finalement : un créateur de matière vivante qui transmet l’histoire dans différents lieux du Val-de-Travers.
Kevin Vaucher