2e ligue
60 minutes pour faire vibrer le Vallon!
Le rythme play-off est enclenché et ça va vite ! Le CP Fleurier affronte Erguël HC dans un quart de finale dans lequel il est le favori. Et pourtant, on aurait déjà pu tirer le bilan de la saison aujourd’hui. En effet, les Fleurisans ont été surpris par les Imériens dans le premier match de la série, vendredi (défaite 3-4 en prolongation). Ils se sont donc rendus à Saint-Imier, lundi, avec le couteau entre les dents. Une défaite et c’était déjà la fin de leur aventure. Mais ils se sont relevés (victoire 3-5) pour propulser tous les acteurs dans un troisième duel décisif, ce jeudi soir, à domicile.
CP Fleurier – Erguël HC 3-4 ap (0-0, 0-2, 3-1). Les étoiles du Courrier : * S. Dubois ** Geiser *** Aeschlimann
Oui, ça fait beaucoup d’informations en même temps mais c’est l’heure des play-off et il faut suivre la cadence. Commençons donc par revenir sur le premier match de cette série qui met aux prises le deuxième du championnat régulier (Fleurier), au septième (Erguël). Avec ce système de séries au meilleur des trois matches, la première équipe à gagner deux fois l’emporte et passe au tour suivant. Disons-le, ce mode de play-off est une aberration totale. Les joueurs se donnent à fond toute la saison (22 parties)pour vivre des moments intenses dans des matches à enjeu lors des séries finales.
Une fin de saison en février : une aberration totale !
Or, une défaite surprise à domicile puis un échec à l’extérieur et une équipe peut déjà être sortie après deux rencontres. C’est ce qui aurait pu arriver au CP Fleurier, qui aurait donc pu se retrouver prématurément en vacances, au soir du 13 février (le championnat suivant commence en… septembre. Longue attente !). Voilà qui aurait été pour le moins « injuste » pour des Vallonniers qui ont abattu tant d’efforts et qui ont accompli tant de choses durant plus de vingt matches de saison régulière. Certains diront que cette incertitude fait le sel des play-off.
Quel respect pour les joueurs ?
C’est en partie vrai. Les séries finales sont intéressantes car le premier du classement, ou le deuxième, peut se faire sortir par le huitième ou le septième de la hiérarchie. C’est un fantastique moyen de créer des émotions. Mais il faut quand même que les joueurs aient le temps de les vivre, ces émotions. Comment voulez-vous qu’ils en profitent quand vous pouvez être condamnés à ranger vos affaires après deux rencontres de play-off seulement ? La ligue leur vole leur moment ! La solution ? Faire durer cette partie intense et décisive de la saison. L’instauration de séries au meilleur des cinq matches (comme c’est le cas en 1re ligue) serait la première chose à faire. Bref, reconcentrons-nous sur la glace, maintenant.
Faire tomber le mur Leo Stengel (16 ans)
Vendredi, Fleurier est donc tombé en prolongation face à des Imériens souvent dépassés mais combatifs. Menés 0-2 après quarante minutes de jeu, les hommes de Nicolas Motreff étaient bien mal récompensés de leurs efforts. Ils ont tout tenté pour faire trembler le filet mais ils ont longtemps buté sur le talent du gardien Leo Stengel. Ce jeune joueur de 16 ans a fait preuve d’une maturité et d’une sûreté inhabituelles pour son âge. En gros, il a tenu la baraque imérienne à lui seul.
55 tirs cadrés n’ont pas été suffisants pour gagner
Jugez plutôt par les faits. Il y avait 18 tirs à 3 après un tiers-temps puis 29 envois à 14 après deux périodes. Toujours en faveur des « jaune et noir », bien sûr. En fin de compte, les Fleurisans auront tiré 55 fois sur la cage de Stengel, ne le trompant qu’à trois reprises. Le 55e envoi a été celui de Florent Marthaler en prolongation. Le fougueux numéro 96 aurait pu être une nouvelle fois le joueur libérateur de son équipe. Mais il a perdu son face-à-face contre Stengel. Et c’est Erguël qui a finalement remporté la mise grâce à un but intervenu après plus de 67 minutes de jeu.
60 minutes pour vibrer !
Dans l’acte 2, lundi, Fleurier était de nouveau mené de deux longueurs avant de réagir grâce à Kilian Geiser (2x) et Sandy Dubois. Florent Marthaler a trouvé le chemin des filets, cette fois-ci, pour donner un peu d’air aux siens (2-4) mais c’est seulement la réussite de Valentin Aeschlimann, dans la cage vide, qui a fait respirer le banc vallonnier (victoire 3-5). Ce jeudi soir, on a donc droit à un match couperet. 60 minutes où tout va se jouer et où le sort d’une saison peut basculer. Ce soir, public, staff et joueurs vont surtout vivre des émotions ensemble et on a tous envie que ça dure. Allez Fleurier !
Kevin Vaucher