1re ligue
Fleurier peut-il encore le faire ?
Fleurier – Argovie 1-2 (0-0, 1-1, 0-1). Les étoiles du Courrier : *Moritz **L. Pécaut ***Pelletier
Le CP Fleurier réclamait du soutien pour l’aider à se sortir du tour de relégation par le haut, c’est-à-dire dans les deux premiers (synonyme de maintien). Il l’a eu : 462 spectateurs se sont amassés dans les travées du Centre de sports de glace samedi soir (l’entrée y était offerte). Malheureusement, les joueurs de Nicolas Motreff n’ont pas totalement répondu présent sur la glace et ont fini par s’incliner.
Aucun instinct de tueur
Sans être fatale, cette défaite place les Chats en mauvaise posture, au fond de la classe de ce mini-championnat à quatre, alors qu’il ne reste que deux rencontres à jouer. S’ils espèrent s’en sortir, il faudra impérativement que les Fleurisans retrouvent de l’impact offensivement. Samedi, les « jaune et noir » ont bien fait preuve de bonne volonté mais il leur a invariablement manqué l’instinct du tueur devant la cage argovienne. Et au final, les Vallonniers n’ont eu que les regrets pour tenter de se consoler… une nouvelle fois.
Mental trop faible, erreurs inéluctables
On va probablement nous dire que nous insistons. Oui, nous insistons et nous signons : le CP Fleurier possède de belles qualités de jeu mais un mental très faible cette saison. Peut-être trop faible pour s’en sortir et sauver sa place en première ligue ? La formation fleurisane a perdu neuf fois par un but d’écart depuis le début de la saison (dont trois fois rien que pour le tour de relégation). Cela correspond à plus d’un match sur trois de moyenne. Ce n’est pas le signe d’une équipe forte dans la tête, bien au contraire. Et une équipe fragile mentalement finit inéluctablement par se trahir et par faire des erreurs qui coûtent cher.
Moritz, la fissure dans le « mur porteur » de Fleurier
C’est exactement ce qui s’est produit contre Argovie. Hélas pour le gardien Sven Moritz, c’est tombé sur lui alors qu’il avait réussi à maintenir son équipe en vie – malgré son quasi-mutisme offensif – jusqu’à la 51e minute du jeu. Même si sa boulette a permis aux Alémaniques de marquer le 1-2 décisif, Moritz reste le meilleur homme vallonnier de la soirée. Ce n’est pas son erreur qui fait perdre la rencontre mais bel et bien le manque de percussion en attaque. Dans quel état d’esprit était le gardien des Chats juste après la partie ? « C’est un peu compliqué. J’essaie de me dire que j’ai fait un bon match malgré tout mais l’erreur entache un peu ce sentiment. Mais on va se relever », promet le « mur porteur » de Fleurier. À confirmer samedi sur la glace d’Interlaken. C’est l’avant-dernière qui sonne…
Kevin Vaucher