Le nouvel homme fort du BC Fleurier explique son choix !

William Dupuis a le parler franc et un accent chantant qui cache mal ses origines françaises. Originaire de la région parisienne, il a déménagé en France voisine lorsqu’il avait 13 ans. À ce moment-là, il avait déjà 7 années de pratique dans le basket à son actif. « J’ai vécu dans une famille de basketteurs et j’ai simplement suivi le mouvement familial », s’amuse-t-il. Son amour pour ce sport n’est pas feint. Il suffit de voir l’émotion qui envahit son visage lorsqu’il parle de son fils Darell, joueur de Salins-les-Bains, dans le Jura français. « Qu’il ait lui-même choisi ce sport est une grande fierté. »

Des gars humainement top qui ont envie d’apprendre

Lui, en tant que joueur, il a réussi à se hisser jusqu’au niveau précédent la Nationale 3 (équivalent de notre 1^re ligue). « Surtout, j’ai rapidement été attiré par le coaching que j’ai commencé à toucher à partir de 15 ans ». Il a aujourd’hui 31 printemps de plus derrière lui. Calculez vous-même son « score de maturité » ! Avait-il imaginé un jour diriger une équipe de 3^e ligue helvétique où tout est à construire ou presque ? « Honnêtement non (il rigole). C’est via l’entremise d’un joueur de Fleurier que je suis venu assister à un entraînement. Il m’a dit que le club cherchait un coach. Et ce que j’ai vu m’a plu. Je suis tombé sur des gars humainement top qui ont envie d’apprendre. »

Trois ans pour bâtir un projet solide

Tout s’est donc fait comme ça, en un claquement de doigt ? « Non. Pour moi, c’était capital qu’eux aussi trouvent leur compte et aient envie de travailler avec moi. Je leur ai dit, soit ça passe, soit ça casse. Dites-moi si mon coaching vous convient et si c’est le cas, vous avez trouvé votre nouvel entraîneur. » Cela faisait plusieurs années que le BC Fleurier se cherchait un nouvel homme fort qui envisage s’investir sur du long terme : « Comme on part d’une feuille totalement blanche, je suis conscient qu’il va falloir du temps. Cette première saison est un peu une prise de température. J’imagine qu’il faudra au moins trois ans pour bâtir un projet solide. » William Dupuis sait relever les manches, lui qui a fait des études de vente ainsi que de micromécanique avant d’œuvrer dans une entreprise d’isolation à base de laine de roche.

Isoler les joueurs des défaites à répétition passées

Pour William, le challenge à Fleurier sera de colmater les brèches et d’isoler ses joueurs des défaites à répétition auxquelles ils s’étaient hélas habitués lors des dernières saisons. Après trois rencontres du championnat 2025-26, Fleurier a déjà engrangé autant de succès que la saison dernière. « Nous avons gagné notre premier match à domicile de deux points. Ce qui est surtout positif, c’est que l’équipe avait perdu de 25 unités contre cet adversaire un an plus tôt. Pour continuer sur cette voie, il faudra éviter que les joueurs ne retombent dans leurs travers. Mon rôle est d’encadrer leur jeu au mieux et leur rôle est de m’écouter. J’espère qu’on arrivera à rester concentrés l’entier de notre prochaine rencontre qui aura à nouveau lieu à Belle-Roche. » Coup d’envoi ce vendredi sur le coup de 20 h 30. Et profitons-en pour le dire : Fleurier est invaincu cette saison à domicile ! Et ça fait du bien de le dire…

Kevin Vaucher